<p data-start="3010" data-end="3232">Rolex va acqu&eacute;rir l&rsquo;ancien b&acirc;timent de l&rsquo;entreprise Progin &agrave; Bulle. Selon nos informations, la signature du contrat de vente devrait intervenir tout prochainement.</p>
<p data-start="3234" data-end="3396">La Promotion &eacute;conomique du canton salue cette reprise. Elle souligne qu&rsquo;elle fait sens, le terrain se trouvant &agrave; proximit&eacute; du futur site de la marque horlog&egrave;re.</p>
<p data-start="3398" data-end="3591">Contact&eacute;, l&rsquo;Office cantonal des faillites ne souhaite pas donner de d&eacute;tails sur le dossier. Il rappelle simplement que son r&ocirc;le est d&rsquo;obtenir le meilleur prix possible lors d&rsquo;une vente cons&eacute;cutive &agrave; une faillite, afin de rembourser au mieux les cr&eacute;anciers.</p>
<p data-start="3593" data-end="3663">De son c&ocirc;t&eacute;, Rolex ne souhaite pas commenter l&rsquo;op&eacute;ration &agrave; ce stade.</p>
<p data-start="3665" data-end="3816">L&rsquo;entreprise de construction m&eacute;tallique Progin SA avait fait faillite l&rsquo;automne dernier. Elle employait alors 160 personnes &agrave; Bulle.</p>
<div class="link-preview-container"><a class="link-preview" href="https://frapp.ch/fr/articles/stories/greve-chez-progin-sa" target="_blank" rel="noopener"><img class="frapp-img" src="https://media.frapp.ch/image/2024/09/1103864/conversions/SV2txKGWyAelGf1WV9LstKX8apf3nv8fECzjETTe-500x281.jpg" border="0" />
<div class="link-preview__content">
<div class="link-preview__badge"><span>Economie</span></div>
<div class="link-preview__title"><span>Progin met la cl&eacute; sous la porte</span></div>
<div class="link-preview__description"><span>L'entreprise bulloise a annonc&eacute; la faillite &agrave; ses collaborateurs, ce mardi en d&eacute;but d'apr&egrave;s-midi. La d&eacute;cision &eacute;tait attendue.</span></div>
</div>
</a></div>

Rolex va racheter le bâtiment Progin à Bulle

<p>Fribourg ne rejoint pas les cantons d'accueil d'enfants bless&eacute;s de Gaza. Le Conseil d'Etat a d&eacute;cid&eacute; mardi de ne pas participer &agrave; l'op&eacute;ration humanitaire coordonn&eacute;e par la Conf&eacute;d&eacute;ration, qui vise &agrave; &eacute;vacuer une vingtaine d'enfants palestiniens pour les soigner en Suisse. <a href="https://frapp.ch/fr/articles/stories/gaza-sept-enfants-en-route-vers-la-suisse" target="_blank" rel="noopener">Sept enfants sont d&eacute;j&agrave; arriv&eacute;s en Suisse vendredi dernier</a>. 13 autres enfants attendent un transfert en cours de pr&eacute;paration.</p>
<p>"Apr&egrave;s une analyse des modalit&eacute;s d&rsquo;accueil pr&eacute;vues par la Conf&eacute;d&eacute;ration, le Conseil d&rsquo;Etat a d&eacute;cid&eacute; [...] de ne pas r&eacute;pondre favorablement &agrave; cette demande, notamment en raison du manque de clart&eacute; concernant les prises en charge m&eacute;dicales et financi&egrave;res", explique l'ex&eacute;cutif dans un communiqu&eacute; ce mercredi.</p>
<div class="link-preview-container"><a class="link-preview" href="https://frapp.ch/fr/articles/stories/fribourg-accueillera-t-il-des-enfants-blesses-de-gaza" target="_blank" rel="noopener"><img class="frapp-img" src="https://media.frapp.ch/image/2025/10/1351542/conversions/SuD5cCVLFQurhWrIjfQjI3QtB4ISPJHAn9Jtpnfq-500x281.jpg" border="0" />
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<div class="link-preview__badge"><span>Humanitaire</span></div>
<div class="link-preview__title"><span>Fribourg accueillera-t-il des enfants bless&eacute;s de Gaza?</span></div>
<div class="link-preview__description"><span>La question est &agrave; l'agenda politique alors que les premiers gazaouis sont arriv&eacute;s en Suisse pour y &ecirc;tre soign&eacute;s. Un d&eacute;put&eacute; interpelle le canton.</span></div>
</div>
</a></div>
<p>Interrog&eacute;, le conseiller d'Etat Philippe Demierre justifie la d&eacute;cision par la situation financi&egrave;re du canton de Fribourg, qui commencera l'ann&eacute;e 2026 sans budget et <a href="https://frapp.ch/fr/articles/stories/pafe-la-demande-de-referendum-deposee-a-fribourg" target="_blank" rel="noopener">dont le plan d'&eacute;conomies est vis&eacute; par un r&eacute;f&eacute;rendum</a>. "Tous les frais de rapatriement des enfants sont certes pris en charge par la Conf&eacute;d&eacute;ration, mais les cantons doivent assumer les frais m&eacute;dicaux et, actuellement, on ne peut pas se le permettre." Il &eacute;voque une estimation qui s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; environ 100'000 francs par individu, tout en restant prudent sur les chiffres "difficiles &agrave; &eacute;valuer."</p>
<p><iframe style="border: none; overflow: hidden; width: 100%;" src="https://embed.frapp.ch/video/index.html?video_url=https://play.vod2.infomaniak.com/single/1jijk03u6kwh4/1jhvl2uqemvp2/1jijk03u6kwhm.mp4&amp;poster_url=https://latele.demeter.latele.ch/-/resize/478x268/-/enhance/40/-/quality/smart_retina/f/https://img.latele.ch/media/2025/INFOFR/20251028-1800/INFOFR-20251028-1800_007970.jpg" data-ratio="16/9" frameborder="0" allow="fullscreen"></iframe></p>
<p>Fribourg compte-t-il s'impliquer autrement? "C'est une d&eacute;cision politique qui rel&egrave;ve de la Conf&eacute;d&eacute;ration, pas des cantons", r&eacute;pond le ministre de la sant&eacute; et des affaires sociales. Ces derni&egrave;res semaines, deux questions parlementaires interpellaient le gouvernement sur la question de l'accueil d'enfants de Gaza en n&eacute;cessit&eacute; de soins.&nbsp;</p>
<p>Les patients sont soign&eacute;s dans des h&ocirc;pitaux universitaires et cantonaux de Gen&egrave;ve, Vaud, Tessin, B&acirc;le-Ville, Lucerne et St-Gall. A Zurich, le gouvernement a refus&eacute; l'accueil, &eacute;voquant des risques pour la s&eacute;curit&eacute; trop importants. Une &eacute;ventuelle affiliation de certaines personnes au Hamas ou &agrave; d'autres organisations ne peut &ecirc;tre exclue, a d&eacute;clar&eacute; mercredi le Conseil d'Etat zurichois.</p>

Fribourg n'accueillera pas d'enfants blessés de Gaza

<p><b>RadioFr: La premi&egrave;re chose que je voulais te dire, c'est merci pour cet album Suzane, parce que l&agrave;, on a encore franchi un cap au niveau de l'intimit&eacute;, de l'engagement et de la libert&eacute; d'expression?</b></p>
<p>Suzane: Attention, l&agrave; c'est la fin de journ&eacute;e, je peux vite sortir les Kleenex! (larmes et sourire). Mais c'est de la belle &eacute;motion parce que pendant tout le process de ce disque, je me suis sentie quand m&ecirc;me tr&egrave;s seule avec beaucoup de mes chansons. Et tant que les gens ne les &eacute;coutent pas, on est quand m&ecirc;me tr&egrave;s seule avec nos chansons. On ne sait m&ecirc;me pas si les gens vont les &eacute;couter, si elles vont trouver &eacute;cho, etc. Je crois que je suis all&eacute;e un peu loin dans ma grotte d'introspection et je pense que &ccedil;a s'est peut-&ecirc;tre senti sur cet album. Donc je suis contente, mine de rien, qu'on puisse dire qu'aujourd'hui, je suis all&eacute;e un peu plus loin dans l'intime, un peu plus loin dans mon engagement et que je deviens la femme que je veux &ecirc;tre petit &agrave; petit &agrave; chaque album.</p>
<p><b>Tu n'avais pas envie de tricher dans cet album, parce que chaque jour, tu te retrouves confront&eacute;e &agrave; des situations qui t'&eacute;nervent ou qui t'angoissent. Parce que oui, on est face &agrave; un monde qui fait peur. On a plusieurs options: se taire, fuir ou se battre. Et toi, tu as choisi de te battre et surtout de ne pas te taire?</b></p>
<p>Exactement. Et je pense que ne pas se taire aujourd'hui en &eacute;tant une femme dans ce monde, est la premi&egrave;re des r&eacute;voltes parce qu'on dit beaucoup: les femmes ont lib&eacute;r&eacute; leurs paroles, etc. Oui, elles le font. Est-ce qu'on les &eacute;coute vraiment, que ce soit ici ou ailleurs? J'ai l'impression que nos droits, que notre fa&ccedil;on de vivre peut vite &ecirc;tre obscurcie par des lois, par une fa&ccedil;on de penser, par une domination masculine, par tout &ccedil;a. Et &agrave; l'&eacute;poque, il y a des femmes qui ont &eacute;crit, mais qui ont d&ucirc; prendre des noms d'hommes pour pouvoir s'exprimer. Aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir &eacute;crire en disant que je suis une femme, en pouvant &eacute;crire &ldquo;Je t'accuse&rdquo;, en pouvant exprimer ces chansons l&agrave;. Je parle en &eacute;tant une femme dans le monde dans lequel j'&eacute;volue. En tout cas, je n'avais pas envie de tricher, je n'avais pas envie d'&eacute;dulcorer. Je pense que je suis une chanteuse r&eacute;aliste et que la r&eacute;alit&eacute;, aujourd'hui, n'est pas toujours jolie. Mais j'essaie encore une fois de peut-&ecirc;tre d&eacute;crire une r&eacute;alit&eacute; qui est parfois un peu sombre, mais avec, je l'esp&egrave;re, l'espoir d'ouvrir vers quelque chose de mieux. Il y a quand m&ecirc;me de l'espoir dans cet album.</p>
<p><b>J'aimerais revenir sur le titre de l'album &ldquo;Mill&eacute;nium&rdquo;. Parce que je me dis, des fois, on a peut-&ecirc;tre tendance &agrave; tourner un petit peu en rond, &agrave; se demander quel titre on va choisir. Mais pour toi, &ldquo;Mill&eacute;nium&rdquo;, c'&eacute;tait vraiment une &eacute;vidence. Tu as voulu faire une fresque du monde et de cette soci&eacute;t&eacute; en 2025. Cet album, c'est plut&ocirc;t un cri d'alerte ou plut&ocirc;t une prise de conscience pour faire un peu bouger les mentalit&eacute;s?</b></p>
<p>Je pense qu'il y a un peu des deux. Ce mot &ldquo;Mill&eacute;nium&rdquo;, d&eacute;j&agrave;, c&rsquo;est petit clin d'&oelig;il &agrave; la trilogie, &agrave; ce livre o&ugrave; l'h&eacute;ro&iuml;ne se fait justice elle-m&ecirc;me contre ses violeurs. C'est une femme de pouvoir. Donc, j'ai aim&eacute; faire r&eacute;f&eacute;rence &agrave; &ccedil;a et surtout la d&eacute;finition du mot &ldquo;Mill&eacute;nium, c'est "nouvelle &egrave;re commen&ccedil;ant par un changement". Et je pense que ce changement, ma g&eacute;n&eacute;ration, celle d'apr&egrave;s, mais m&ecirc;me celle d'avant, on l'attend tous, je crois, &agrave; la fin. On n'est pas tous n&eacute;s &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque, mais on respire le m&ecirc;me air pollu&eacute;. On voit les m&ecirc;mes choses, les mauvaises bad news &agrave; la t&eacute;l&eacute;. On vit dans ce m&ecirc;me monde &agrave; la fin. Donc, je crois que c'est un cri de rassemblement, surtout, un cri d'espoir aussi, d'alerte. Mais dans l'alerte, dans la r&eacute;volte, pour moi, il y a quand m&ecirc;me de l'espoir parce qu'on ne se r&eacute;volte pas quand on n'y croit plus. On se r&eacute;volte quand on croit qu'il y a encore une raison de le faire. Donc, je pense que dans cet album, il y a du cri. C'est clair, il y a une expression un peu de "C'est urgent". Et moi, j'ai souvent l'impression de montrer aux gens qu'il y a la maison qui br&ucirc;le mais que personne ne la voit. Mais regardez quand m&ecirc;me, on peut l'&eacute;teindre en plus, le feu. On peut faire quelque chose. N'ayez pas peur de regarder le monde en face.</p>
<p><iframe width="100%" data-ratio="16/9" src="https://www.youtube.com/embed/M4Qyo48vS3E?si=8-hvP0Xot2NgZEjC" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
<p><b>Je vais &eacute;videmment venir sur &ldquo;Je t'accuse&rdquo;, qui a &eacute;t&eacute; le premier extrait de l'album. Il a profond&eacute;ment touch&eacute; le public, c'est m&ecirc;me devenu un v&eacute;ritable hymne. Dans ce titre, tu d&eacute;nonces une justice en qui tu n'as plus confiance, cette justice qui, encore aujourd'hui, classe des milliers de plaintes sans suite pour des violences sexuelles. Il y a 15 ans, tu es tomb&eacute;e entre les mains d'un pr&eacute;dateur. Tu as subi toi-m&ecirc;me des violences sexuelles. Quinze ans plus tard, tu as p&eacute;t&eacute; un c&acirc;ble, tu ne dormais plus, des flashbacks sont arriv&eacute;s. Alors, tu t'es mise &agrave; &eacute;crire cette chanson dans ton salon, au piano. Cette chanson, tu ne savais pas si tu allais la sortir. Finalement, elle est sortie, et tu dis que &ccedil;a a &eacute;t&eacute; &eacute;videmment tr&egrave;s lib&eacute;rateur, m&ecirc;me s'il y a eu cette peur au d&eacute;but d'avoir des commentaires n&eacute;gatifs&hellip;</b></p>
<p>Oui, mais de toute fa&ccedil;on, je pense que cette chanson a compl&egrave;tement chamboul&eacute; ma vie. J'avoue que quand je l'ai &eacute;crite, c'&eacute;tait un moment de ma vie o&ugrave; c'&eacute;tait terrible parce que j'avais des flashbacks constants. C'&eacute;tait un truc o&ugrave; je sentais que mon cerveau me disait: attention, tu n'as pas r&eacute;gl&eacute; quelque chose l&agrave;. Tu as mis un gros mouchoir dessus, comme on apprend aux femmes &agrave; se taire, souffrir en silence. &ldquo;&Ccedil;a vous est arriv&eacute;? C'est presque normal dans la vie d'une femme&rdquo;. Moi, c'est ce qu'on m'avait un petit peu appris, me conditionner &agrave; la violence tout court, sexuelle aussi. &Ccedil;a arrive aux autres aussi. &ldquo;&Ccedil;a t'est arriv&eacute; &agrave; toi?&rdquo; - &ldquo;Tais toi!&rdquo; Donc, ces quinze ans, mine de rien, ils sont pass&eacute;s, et &ccedil;a a &eacute;t&eacute; long. &Ccedil;a a &eacute;t&eacute; le choc, ce gros poids sur mes &eacute;paules de jeune femme. Je me suis construite l&agrave;-dessus, donc c'&eacute;tait quand m&ecirc;me assez dur. Je n'ai pas pu en parler parce que j'avais la honte qui &eacute;tait plus grande que moi. La honte &eacute;tait tellement pr&eacute;sente que je n'ai m&ecirc;me pas r&eacute;ussi &agrave; le dire tout de suite &agrave; ma propre m&egrave;re. Elle l'a su quelques ann&eacute;es apr&egrave;s. C'&eacute;tait dur de me le dire &agrave; moi-m&ecirc;me aussi. &Ccedil;a t'est arriv&eacute;, quoi. T'es victime, &ccedil;a t'est arriv&eacute;, assume &ccedil;a, quoi.</p>
<p><iframe width="100%" data-ratio="16/9" src="https://www.youtube.com/embed/U3_djdjsI5Q?si=8XSZcP7W87axIcDC" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
<p><b>Je pourrais parler des heures de ce titre, malheureusement, on n'a pas des heures, et il n'y a pas que ce titre sur cet album. On retrouve aussi un featuring avec Youssoupha sur "Plus que moi". Youssoupha, il n'a pas &eacute;t&eacute; choisi par hasard. M&ecirc;me si tu dis que vous &ecirc;tes tr&egrave;s diff&eacute;rents sur beaucoup de choses, il y a malgr&eacute; tout des choses qui vous rassemblent. Ce sont les th&egrave;mes du f&eacute;minisme, de la soci&eacute;t&eacute; et de l'humanit&eacute;?</b></p>
<p>C'est lui qui, quand il s'est point&eacute; devant moi, m'a dit : &ldquo;Regarde, en fait, sur la totale, on est diff&eacute;rent. Tu es une femme, je suis un homme. Tu es blanc, je suis noir. Tu es queer, je suis h&eacute;t&eacute;ro. On n'est pas de la m&ecirc;me g&eacute;n&eacute;ration.&rdquo; Il a raison, si tu regardes, il n'y a pas grand-chose qui nous relie, mis &agrave; part qu'on a cette mani&egrave;re de parler du monde en &eacute;crivant. Je pense qu'on est des artistes qui essayons, en tout cas, de d&eacute;noncer, d'alerter. Il ne divertit pas vraiment Youssoupha. Enfin, &ccedil;a arrive, mais il est quand m&ecirc;me lanceur d'alerte. Il d&eacute;nonce, il est quand m&ecirc;me plut&ocirc;t dans ce rayon l&agrave;. Donc, moi, il a toujours &eacute;t&eacute; dans ma playlist pour ces chansons l&agrave;. Et surtout, quand je l'ai entendu chanter et &eacute;crire &ldquo;Dieu est grand&rdquo; ou encore "Gigi", je me dis: lui, il parle aux femmes de sa vie d&eacute;j&agrave;, avec une pens&eacute;e profonde qui est quand m&ecirc;me tr&egrave;s belle. Et &ccedil;a a &eacute;t&eacute; un des rares artistes masculin &agrave; m'envoyer un message sur &ldquo;Je t'accuse&rdquo;.</p>
<p><iframe width="100%" data-ratio="16/9" src="https://www.youtube.com/embed/t3u2vGSD-Uc?si=Pwe1kkhvPLgUpFO5" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
<p><b>J'aimerais aussi m'arr&ecirc;ter sur le titre &ldquo;Virile&rdquo; qu'on retrouve dans ce troisi&egrave;me album &ldquo;Mill&eacute;nium&rdquo;. Gamine, on t'a souvent trait&eacute;e de gar&ccedil;on manqu&eacute;. T'avais aussi plut&ocirc;t tendance &agrave; fuir les robes de petite fille que ta maman voulait te faire porter. Et du coup, toi, t'as d&eacute;cid&eacute; d'ajouter un &ldquo;e&rdquo; &agrave; &ldquo;viril&rdquo; sur ce titre. Et c'est pas pour rien non plus?</b></p>
<p>Non, c'est pas pour rien. C'est vrai que moi, l'injonction, les diktats, je les ai sentis tr&egrave;s vite dans ma vie de fille, parce que j'ai le souvenir, dans la cour de r&eacute;cr&eacute;, j'adorais jouer au foot avec les gar&ccedil;ons. J'aimais bien courir apr&egrave;s une balle. Jusqu'au jour o&ugrave; les gar&ccedil;ons m'ont dit, quand j'avais 7-8 ans: &ldquo;Tu joues plus avec nous parce que tu es une fille.&rdquo; Alors que jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, &ccedil;a n'avait pas &eacute;t&eacute; un sujet. Donc &ccedil;a, &ccedil;a m'a ramen&eacute;e pour la premi&egrave;re fois &agrave; "Je suis une fille. OK." Ensuite, il y avait ces moments o&ugrave; je me baladais avec ma m&egrave;re pour faire les boutiques, le fameux moment m&egrave;re-fille, o&ugrave; forc&eacute;ment, elle voulait m'habiller en rose, en robe. On &eacute;tait encore dans une &eacute;poque o&ugrave; c'&eacute;tait tr&egrave;s genr&eacute;. Donc les copines de ma m&egrave;re habillaient leur fille en robe et en rose. Moi, je n'acceptais pas. Je sentais quand m&ecirc;me que je cr&eacute;ais de la d&eacute;ception chez ma m&egrave;re. Et puis, en grandissant, je me suis rendue compte qu'en fait, on pouvait &ecirc;tre une fille comme on le souhaitait, parce que je suis une fille quand m&ecirc;me. J'ai fait de la danse classique. Je porte des pantalons, mais je me maquille. Enfin, je fais ce que je veux, &agrave; la fin. Donc, ce mot "viril", mine de rien, j'ai eu envie de lire la d&eacute;finition. Qu'est-ce que c'est, viril? Parce qu'on l'attribue toujours qu'aux hommes. Mais qu'est-ce que c'est r&eacute;ellement? C'est puissant, c'est courageux, c'est fort, c'est t&eacute;m&eacute;raire, c'est tout &ccedil;a. Et je me suis dit: toutes les femmes que je connais, c'est bizarre, mais on peut toutes leur attribuer chacun de ces adjectifs. Donc, je me permets de dire que "gar&ccedil;on manqu&eacute;", &ccedil;a n'existe pas, c'est "fille r&eacute;ussie", et que la virilit&eacute; peut &ecirc;tre attribu&eacute;e aux deux genres.</p>
<p><iframe width="100%" data-ratio="16/9" src="https://www.youtube.com/embed/68QgnSg_AI8?si=vL4ZbYUNiM1RuaFY" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen="allowfullscreen"></iframe></p>
<p><b>Finalement, j'aimerais parler des sonorit&eacute;s de l'album, qui sont d'ailleurs pour la plupart tr&egrave;s &eacute;lectro, comme dans ton premier EP et ton premier album. C'est un album, pour moi, qui est fait pour la sc&egrave;ne. T'as envie de bouger, et t'as surtout envie de l'&eacute;couter fort!</b></p>
<p>&Ccedil;a, j'adore que tu dises &ccedil;a. C'est vraiment le cas! (sourire)</p>
<p><b>Par contre, il y a aussi des titres plus calmes, je pense &agrave; &ldquo;Au grand jour&rdquo; et puis au sublime &ldquo;&Agrave; la vie&rdquo;, qui cl&ocirc;ture ce troisi&egrave;me album, et qui rappelle que malgr&eacute; tout, on continue &agrave; y croire. Et toi, d'ailleurs, il me semble que tu as dit un jour: de toute fa&ccedil;on, le jour o&ugrave; je n'y croirai plus, j'arr&ecirc;terai d'&eacute;crire?</b></p>
<p>Oui, je pense que c'est &ccedil;a qui peut arriver. Si jamais je perds espoir, vraiment, en ce monde, parce que moi, j'ai toujours un peu cru na&iuml;vement que les chansons pouvaient changer le monde. L&agrave;, plus j'avance, et plus je me dis: peut-&ecirc;tre pas. Mais d&eacute;j&agrave;, elles peuvent rassembler des gens qui souhaiteraient faire mieux. C'est d&eacute;j&agrave; pas mal. Et dans les sonorit&eacute;s, c'est vrai que je suis revenue &agrave; mes premiers amours. Je pense que j'avais le besoin d'une musique qui est tr&egrave;s physique, qui est tr&egrave;s frontale. J'aime bien que tu dises que tu l'&eacute;coutes fort, vraiment, parce que je l'ai fait en ayant l'envie qu'on l'&eacute;coute fort, en ayant l'envie qu'il puisse &ecirc;tre jou&eacute; sur sc&egrave;ne, qu'il puisse faire taper des pieds, des t&ecirc;tes et qu'il fasse appel au corps, &agrave; l'action, &agrave; tout &ccedil;a. Et j'esp&egrave;re que dans les salles, &ccedil;a va transpirer. Ca va transpirer aussi de l'espoir, de la r&eacute;volte et que tous ces sentiments vont &ecirc;tre m&eacute;lang&eacute;s. Parce que je crois que j'ai mis tout &ccedil;a dans l'album. Il n'y a pas qu'une seule &eacute;motion. Si on devait le d&eacute;crire comme un man&egrave;ge, comme une attraction, ce serait un bon grand huit. Mais moi, en tout cas, ces deux ans &agrave; &eacute;crire cet album, &ccedil;a a &eacute;t&eacute; le grand huit pour moi aussi en &eacute;motion. Quand je regarde le monde, &ccedil;a m'inqui&egrave;te et &ccedil;a me cr&eacute;e de l'angoisse; et en m&ecirc;me temps, le lendemain, il y a des choses o&ugrave; je me raccroche &agrave; de la beaut&eacute;, donc j'&eacute;cris un truc un peu plus l&eacute;ger. Donc, il y a tout &ccedil;a dans cet album. Pour moi, c'est la B.O. de ma vie. Je ne sais pas si &ccedil;a le sera pour d'autres. Mais en tout cas, j'esp&egrave;re que je peux r&eacute;unir encore en musique. &Ccedil;a, ce sera toujours mon espoir de le faire, en tout cas.</p>
<p><b>Suzane sera en concert le 5 f&eacute;vrier 2026 aux Docks de Lausanne.</b></p>
<p><b>Retrouvez l&rsquo;interview complet en podcast:</b></p>
<p><b><iframe style="border: none; overflow: hidden; width: 100%;" src="https://embed.frapp.ch/audio/index.html?audio_url=https://media.frapp.ch/audio//2025/10/1349331/KCr6KpuDvtmQfRPQYe3gjPpUkn22TsCpacVIVWNu.mp3&amp;audio_title=Interview de Suzane&amp;audio_date=23.10.2025" data-ratio="2.5/1" frameborder="0"></iframe></b></p>

Suzane: ""Je t’accuse" a complètement chamboulé ma vie"

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