2e nuit d'émeutes aux Pays-Bas

Plusieurs villes des Pays-Bas étaient le théâtre d'émeutes lundi, pour la deuxième nuit consécutive. Cela après l'imposition ce week-end d'un couvre-feu afin de lutter contre la pandémie.

Des affrontements ont opposé la police anti-émeute, qui a fait usage de canons à eau, à des groupes de protestataires dans la ville portuaire de Rotterdam. © KEYSTONE/EPA/KILLIAN LINDENBURG / MEDIATV

Des affrontements ont opposé la police anti-émeute, qui a fait usage de canons à eau, à des groupes de protestataires dans la ville portuaire de Rotterdam, ainsi que dans la petite ville de Geleen (Sud), près de Maastricht, ont rapporté la police et des médias.

"Une confrontation est en cours entre la police anti-émeutes et des jeunes qui leur lancent des feux d'artifice", a indiqué dans un tweet la police de Geleen. "Une personne a été arrêtée".

Arrestations

Le maire de Rotterdam, Ahmed Aboutaleb, a pris un décret autorisant la police à multiplier les arrestations. "Des arrestations ont eu lieu", a indiqué la mairie de Rotterdam dans un tweet. "Il est instamment demandé de quitter les lieux".

Plus tôt dans la journée, le premier ministre Mark Rutte a condamné "la violence criminelle" des premières émeutes, qui ont eu lieu dimanche, estimant qu'il s'agissait "des pires émeutes en quarante ans".

La police a arrêté dimanche 250 personnes lors des manifestations à Amsterdam, Eindhoven et d'autres villes, ont indiqué les médias locaux.

"Le virus nous prend notre liberté"

"Cela n'a rien à voir avec la lutte pour la liberté. Nous ne prenons pas toutes ces mesures pour rire. Nous le faisons car nous combattons le virus et que c'est pour l'instant le virus qui nous prend notre liberté", a ajouté le Premier ministre, estimant que "99%" des Néerlandais soutiennent les restrictions.

Les Pays-Bas ont entamé samedi leur premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est interdit de sortir de chez soi entre 21h00 et 04h30, et ce au moins jusqu'au 9 février. Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros.

Le Premier ministre avait déclaré mercredi que la décision d'instaurer un couvre-feu avait été confortée par la propagation du variant britannique du coronavirus.

ATS
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