Les Ukrainiens avertis avant le test des sirènes
Les sirènes retentiront mercredi. Comment les autorités préviennent-elles la population ukrainienne? Exemple dans le canton de Fribourg.

Le traditionnel test des sirènes en Suisse aura lieu mercredi 1er février, entre 13h30 et 16h30. Son déclenchement peut susciter des craintes et de l'inquiétude chez certaines personnes parmi la population ukrainienne, a averti le Conseil fédéral. Des informations en ukrainien ont été mises à disposition des cantons. Elles précisent que le contrôle des alarmes permet de s'assurer de leur bon fonctionnement, et que le public n'a pas besoin de prendre de mesures.
Dans le canton de Fribourg, la Direction de la formation relaiera ce message aux directions des écoles. Plus de 500 élèves sont concernés, tandis que le territoire compte quelque 2280 personnes arrivées d’Ukraine depuis l'invasion russe, en février dernier. L'organisation ORS Service, qui coordonne l'accueil des réfugiés, se chargera d'avertir les familles. Le tout est chapeauté par le Service de la sécurité civile et militaire (SSCM).
Éviter l'affolement
ORS Service précise que la communication auprès des réfugiés ukrainiens a déjà commencé la semaine passée, via plusieurs canaux. Panneaux d'affichage, flyers, avertissements dans les cours de langue ou encore sur les réseaux sociaux, l'information est constamment relayée, soutient l'organisation.
Une première pour ORS Services qui a dû proposer une documentation spécifique adaptée à l'afflux massif de réfugiés d'Ukraine, dans leur langue. Le but de cette transmission est d'éviter "qu’ils soient pris au dépourvu et que le bruit des sirènes suscite en eux de la peur ou des souvenirs récents de la guerre", explique Giordana Biaggio Lazzeri, responsable du secteur Ukraine.
Sur les réseaux sociaux
Pour prévenir au mieux la population ukrainienne, la Protection civile et la police cantonale vaudoise ont misé sur les réseaux sociaux. Elle a spécialement rédigé un message traduit en ukrainien. "Tu es en sécurité. Ceci est juste un test", peut-on lire dans la conclusion.
À Fribourg, le message de la police cantonale se limitera aux deux langues officielles du canton. "Nous avons estimé que la population ukrainienne ne suit pas notre compte de manière assez large pour communiquer via nos réseaux sociaux en ukrainien", précise Martial Pugin, porte-parole de la police cantonale.
Comme ces dernières années, les canaux de l'application Alertswiss seront également testés en même temps que le contrôle annuel des sirènes. Le nombre d'utilisateurs de la plateforme s'élève actuellement à environ 1,8 million, soit près de 20 % de la population suisse.