De moins en moins de fermes ont des vaches dans le canton
Le nombre de détenteurs de bovins diminue année après année. En dix ans, le phénomène a touché plus de 400 fermes.
Ils sont désormais moins de 2'000 dans le canton de Fribourg. Les agriculteurs qui détiennent des vaches, des génisses ou des veaux, se font de plus en plus rares. Selon les chiffres publiés cette semaine par Sanima, l’Etablissement d’assurance des animaux de rente, entre 2014 et 2023, 416 exploitations ont cessé de détenir des bovins.
Le nombre de têtes de bétail reste par contre constant depuis 10 ans. Selon le dernier recensement, nous comptons aujourd'hui plus de 130'000 bovins dans le canton de Fribourg. Les exploitations deviennent donc de plus en plus grandes. "Pour pouvoir avoir un revenu agricole suffisant, les exploitations agricoles doivent grandir", explique Frédéric Ménétrey, directeur de la Chambre fribourgeoise d'agriculture. "Il est plus difficile de vivre avec une vingtaine de vaches. C'était le cas d'une majorité des exploitations il y a une trentaine d'années. Aujourd'hui, il en faut 40, 50, 60, voire plus pour avoir une pérennité économique dans la situation actuelle des prix payés aux producteurs."
En moyenne, les agriculteurs fribourgeois détiennent aujourd'hui une septantaine de vaches, génisses, veaux ou taureaux sur leur exploitation.
Plus de poules
Si le nombre d'exploitations agricoles est en diminution dans le canton de Fribourg, cette baisse est légèrement plus faible que celle des détenteurs de vaches. Autrement dit, certains paysans qui arrêtent la production laitière ou l'élevage bovin se concentrent sur d'autres activités.
Parmi les alternatives, l'élevage de volailles. "Il y a une forte demande du marché dans ce secteur", explique Frédéric Ménétrey. Le directeur d'Agri Fribourg ajoute que certaines exploitations se concentrent aussi sur les grandes cultures. C'est surtout le cas en plaine, voire en zone mixte, explique-t-il.
Les effectifs de volailles sont en augmentation dans le canton de Fribourg. En 2023, on en comptait près de 2,4 millions, selon les chiffres publiés par Sanima.
