Marche pour Gaza: des militants stoppés net avant le départ
Des militants pro-palestiniens, dont une Fribourgeoise, ont été bloqués en Égypte avant de rejoindre Gaza pour dénoncer le blocus humanitaire.

Les autorités égyptiennes ont bloqué les participants de la Global March to Gaza avant même qu’ils ne puissent entamer leur marche. Le groupe, composé d’activistes pro-palestiniens d'une cinquantaine de pays, dont la Suisse, comptait rejoindre Rafah (Palestine) à pied depuis l’Égypte pour dénoncer le blocus humanitaire imposé à Gaza par Israël.
Parmi eux, la Fribourgeoise Saliha Mamouni, administratrice du mouvement, arrivée hier au Caire. Ce matin, elle nous informe que des négociations sont en cours avec les autorités égyptiennes, dans l’espoir d’obtenir un départ en bus dès ce soir en direction d’El-Arish, dans le désert du Sinaï — point de départ prévu du périple vers Rafah, porte d’entrée de l’aide humanitaire vers la Palestine.
"Les discussions avec l’Égypte ont commencé ce matin à 10 heures, mais nous restons rêveurs et déterminés! Toutes les démarches entreprises jusqu’ici ne peuvent pas être abandonnées maintenant… Nous voulons que les convois humanitaires passent et rejoindre les Gazaouis qui comptent sur nous", affirme-t-elle au téléphone.
Des arrestations dès l’arrivée au Caire
Dans un communiqué publié avant-hier, le collectif Global March To Gaza assure avoir soumis plusieurs demandes officielles aux ambassades concernées des pays impliqués, durant les deux derniers mois, pour obtenir les autorisations nécessaires. Restées sans réponse, les militants ont toutefois décidé de lancer l’opération hier.
Mais dès leur arrivée, plusieurs d’entre eux ont été interpellés par les autorités égyptiennes. Le mouvement demande leur libération immédiate. "Nous exhortons les autorités égyptiennes à relacher toutes les personnes détenues et à autoritser l'entrée des participants à la marche, en accord avec l'intérêt déclaré de l'Egypte: la fin du blocus de Gaza et la stabilité de sa frontière", indique le communiqué.
Cinq Suisses interpellés puis relâchés
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) confirme que cinq ressortissants suisses ont été temporairement arrêtés au Caire. Ils ont depuis été relâchés. Le DFAE a également été en contact avec les personnes concernées ainsi qu’avec leurs proches, leur apportant son soutien dans le cadre de la protection consulaire.
Il rappelle néanmoins que les voyageurs qui choisissent de se rendre dans des zones déconseillées, comme la région entre El-Arish et Rafah, agissent de manière imprudente. Le DFAE souligne que dans de telles situations, l’aide que la Suisse peut offrir est très limitée.