Fasel sur le départ de l'IIHF après 27 ans de fonction

Le Fribourgeois va quitter samedi la Fédération internationale de hockey sur glace qu'il préside depuis 1994.

René Fasel est resté 27 ans à la tête de l'IIHF. © KEYSTONE/AP POOL BelTA/NIKOLAI PETROV

René Fasel léguera à son successeur une entreprise saine, souligne le président dans une interview. Cette année, il s'est retrouvé un peu trop sous les lumières de la rampe à son goût. Lorsqu'il a enlacé le président du Bélarus Alexandre Loukachenko en janvier, un vent de révolte a suivi son geste. Même s'il n'y voyait aucune mauvaise intention, le Fribourgeois a dû finalement se résoudre à retirer le Championnat du monde au Bélarus ce printemps.

Le bilan de son mandat à la tête de l'IIHF repousse cet épisode sur le bas-côté. Dans une interview avec Keystone-ATS, Fasel explique encore une fois qu'il n'avait vu dans ce voyage au Bélarus que la tenue du Mondial serait une chance de réconciliation. Cela n'a pas marché. "Le plan était tout autre", relève Fasel.

Sous la conduite de René Fasel, la Fédération internationale a connu une croissance extraordinaire. Ainsi, l'avenir financier de la fédération est assuré jusqu'en 2033 grâce à un contrat de marketing lucratif. "Je laisse à mon successeur une entreprise en pleine santé", souligne le futur ex-président.

Dans les points les plus marquants de son mandat, Fasel relève la première apparition des joueurs de NHL aux Jeux olympiques à Nagano en 1998. "Avec les meilleurs des meilleurs comme Gretzky, Jagr ou Yashin." Au contraire du tournoi de basketball aux JO 1992 à Barcelone, "il y avait six dream teams", s'amuse le Fribourgeois. Sa dernière tâche fut d'assurer la participation des professionnels de la NHL aux JO de Pékin en février prochain après leur absence à Pyongchang. "La NHL va interrompre son championnat et sera présente à Pékin", est-il persuadé. Seule la pandémie du coronavirus pourrait contrecarrer ses plans.

Jusqu'à maintenant, il n'a guère eu le temps de vraiment penser à la fin de son mandat. Après l'élection de son successeur samedi à St-Pétersbourg - il y a cinq candidats - il va prendre le temps de faire le point. Mais il n'est en aucun cas fatigué. Il est prévu qu'il accepte une fonction dans le hockey russe. "Ce n'est pas encore décidé, mais la Russie me plaît."

Dans une interview avec Keystone-ATS, l'ancien arbitre évoque son "grand amour" Fribourg-Gottéron. "Un jour, nous serons champions. Nous ne devons jamais y renoncer. Mais peut-être qu'un titre ne serait pas forcément bon. De quoi pourrons-nous rêver une fois que nous aurons atteint le Graal ?".

ATS
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