La Grande Cariçaie soigne ses blessures

Les importantes crues de cet hiver ont abîmé des pontons sur les rives de la Grande Cariçaie. Des travaux ont été entamés.

La passerelle a été décalée de dix mètres à cause de l'érosion. © La Télé

Entre Cheyres et Portalban, il y a eu des dégâts. Heureusement, l'hiver représente une période calme pour la faune et la flore. L'association de la Grande Cariçaie profite donc généralement de cette période pour entamer des travaux d'entretien. Cette année, il s'agit davantage de travaux de réparation. "En montant, l'eau a soulevé une partie des passerelles qui se sont retrouvées éparpillées dans le marais. Avec le temps, ces passerelles s'abîment et c'est à nous de les garder à flot", explique Gaëtan Mazza, responsable des travaux d'entretien.

D'autres mesures complémentaires sont en cours de réflexion au sein des associations et des communes concernées pour protéger à la fois la zone des marais et les infrastructures d'accueil du public, comme les pontons, fragilisées par les intempéries. "C'est un secteur fortement soumis à l'érosion", commente Gaëtan Mazza. "Il y a une vingtaine d'années, des premières mesures ont été prises pour ralentir ce phénomène provoqué par les vagues."

Des dégâts plus importants

À Cheyres, la situation est plus préoccupante. Certains pontons ne sont toujours pas ouverts au public. "Il y a des bouts de la passerelle qui sont démantelés, notamment car celle-ci subit en première ligne les effets de l'érosion", explique le responsable. Comme ce n'est pas la première fois que la passerelle est détériorée de cette manière, des réflexions sont en cours pour déterminer la meilleure façon de rénover l'infrastructure.

Finalement, il est possible de se demander si cette érosion est un danger pour la nature. "Si nous prenons l'exemple de la Grande Cariçaie, c'est inquiétant, spécifiquement en termes de sécurité pour les accès au public. Il s'agit aussi d'un lieu d'observation pour la faune qui sert à alimenter les bases de données pour le suivi des populations, et il faut préserver cela", répond Marc Vonlanthen, président de Pro Natura Fribourg.

La Télé - Mathilde Morel
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