Coupe: Broyards et Gruériens ont des raisons d'y croire

"Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne", "personne ne retient le nom du perdant" ou encore "ce genre de match, c’est au mental qu’on le gagne". Des phrases qu’on a l’habitude d’entendre à l’approche d’une finale. Celle de la Coupe fribourgeoise de football n’échappe pas à la règle.

Mercredi soir, le FC La Tour/Le Pâquier et le FC Cugy-Montet-Aumont-Murist s’affrontent sur le terrain du Vivier à Villaz-St-Pierre (20h15). Trêve de banalités, les deux formations, qui évoluent toutes deux en deuxième ligue, ont chacune plusieurs raisons d’y croire.

Pourquoi Cugy-Montet-Aumont-Murist peut gagner

• Dominants en championnat. Les Broyards occupent actuellement la deuxième place du classement de deuxième ligue. À égalité de points avec le leader, le FC Schoenberg (46 unités), le FC CMAM a encore son destin entre les mains. "C’est clairement l’une des meilleures équipes du canton", prévient l’entraîneur de La Tour/Le Pâquier, Daniel Piller. Les Broyards, qui ont remporté la Coupe en 1996, n’ont connu qu’une seule défaite lors du deuxième tour.

• Une défense de fer. Si le FC Cugy-Montet-Aumont-Murist se trouve actuellement aux portes d’un doublé coupe-championnat, c’est en grande partie grâce à sa défense. La formation entraînée par Dardan Osmanaj n’a encaissé que 27 buts en 23 matches de championnat. Mieux : en Coupe, le bilan est d’un seul but encaissé en quatre matches. Comme le disait la légende de Manchester United, Sir Alex Ferguson: "l’attaque vous fait gagner des matchs, la défense vous fait gagner des titres."

• Des comptes à régler avec le passé. Quand on évoque la Coupe fribourgeoise avec les joueurs de Cugy-Montet-Aumont-Murist, la finale de 2023 revient vite sur le tapis. Cette année-là, les Broyards s’étaient inclinés 1 à 0 face à Haute-Gruyère. "Nous avions eu beaucoup de regrets après cette finale que nous n’avions pas jouée", se souvient le capitaine du FC CMAM, Jonathan Gamba. Les leçons du passé ont donc été retenues du côté de Dardan Osmanaj. "On a viré les chats noirs, donc ça devrait passer", rigole l’entraîneur broyard.

Pourquoi La Tour/Le Pâquier peut gagner

• Habitués des grands rendez-vous. À l’image de leur adversaire du soir, les Gruériens ne jouent pas leur première finale de Coupe fribourgeoise. Au contraire, les pensionnaires de la Ronclina sont des habitués des honneurs, avec trois titres décrochés à la fin du siècle dernier. Mais le temps commence à être long depuis leur dernier sacre en 2000. Petite anecdote : l’entraîneur gruérien, Daniel Piller, avait soulevé le trophée en tant que joueur. "C’est vraiment des moments forts, qui marquent une carrière", se rappelle le technicien.

C’est vraiment des moments forts, qui marquent une carrière

• Réussir ses adieux. Il va y avoir du changement au terme de la saison sur le banc du FC La Tour/Le Pâquier. Daniel Piller et Carlos Matos ont annoncé leur départ. Ils seront remplacés par Maxime Afonso et Pascal Francioli. Nul doute que les deux hommes voudront réussir leur sortie en offrant à l’ancien club de 2e ligue inter la possibilité de goûter à nouveau aux joies de la Coupe de Suisse. D’autant plus que les Tourains, cinquièmes de deuxième ligue, n’ont plus rien à jouer en championnat.

• Un serial buteur. Si le FC Cugy-Montet-Aumont-Murist peut se targuer d’avoir la meilleure défense du championnat, La Tour/Le Pâquier pourra toujours compter sur son buteur maison: Lucas Magina. Le numéro 9 tourain en est à 24 buts en championnat, plus trois en Coupe. Le joueur de 25 ans a envoyé un message fort ce week-end en inscrivant un triplé face à La Combert. La défense de fer broyarde est prévenue.

Une journée dédiée aux finales

Les finales féminines juniors se joueront, elles, jeudi à Lentigny. Chez les actives, le FC Vuisternens/Mézières (1re ligue) affrontera le SC Guin (1re ligue) dès 19h30. Les Glânoises ont remporté la coupe à deux reprises ces dernières années (2021 et 2022), mais les Singinoises réalisent un superbe championnat, avec une actuelle troisième place au classement.