Le gouvernement se tient à son calendrier de déconfinement
Le Conseil fédéral avance au 22 mars la deuxième étape de sa stratégie d'assouplissements, notamment pour les restaurants.

Tous les commerces pourront rouvrir leurs portes lundi prochain, a confirmé mercredi le Conseil fédéral. Tout comme les musées, les salles de lecture des bibliothèques ou des archives, les centres de loisirs en extérieur, comme les zoos, les jardins botaniques ou les parcs d'attraction. Le port du masque y sera obligatoire, les distances devront être maintenues et les capacités d'accueil restreintes.
Les installations sportives à l'air libre, telles que les patinoires, les terrains de tennis ou de football et les stades d'athlétisme, seront également de nouveau accessibles. Seuls des groupes de cinq personnes maximum pourront y accéder. Les compétitions et les événements pour adultes resteront interdits. Les règles pour les rassemblements privés à l'extérieur seront aussi assouplies: jusqu'à quinze personnes pourront se rencontrer.
Les activités sportives et culturelles sans public seront à nouveau autorisées pour les jeunes jusqu'à 20 ans, au lieu de 16 ans. Ils pourront ainsi se retrouver pour jouer de la musique, prendre part à des compétitions sportives ou encore chanter dans un choeur.
Ouverture des restos en deux étapes
Les restaurants, de même que les autres espaces culturels et sportifs, restent en revanche sur le banc de touche. Ils devront attendre le 22 mars, et non plus le 1er avril. Le Conseil fédéral fera une analyse de la situation le 12 mars, qu'il mettra en consultation avant de prendre une décision le 19 mars. Le télétravail obligatoire pourrait aussi être levé au 22 mars.
Concernant les restaurants, la réouverture pourrait même se faire en deux étapes: d'abord les terrasses, puis les salles en intérieur. Des ajustements pourront être faits. Les cours en présentiel dans les hautes écoles pourraient aussi être possible dès le 22 mars. Mais cela dépendra de l'évolution de la situation.
Plusieurs critères seront à prendre en compte pour autoriser ces activités dans un deuxième temps. Le taux de positivité devra être inférieur à 5%, le nombre de lits aux soins intensifs occupés par des patients Covid-19 ne doit pas dépasser 250, le taux de reproduction rester en dessous de 1, et l'incidence sur deux semaines ne pas dépasser celle du 1er mars. Il n'y aura toutefois aucun automatisme.
"Prise de risques raisonnable"
L'ouverture progressive constitue une "prise de risque que le Conseil fédéral estime raisonnable, proportionnée et adéquate au vu de la situation actuelle", indique Alain Berset.
"Les chiffres [du coronavirus] ont continué de baisser, mais nous constatons que nous sommes au fond de la vallée. Ils ne baissent plus. La situation reste fragile", souligne-t-il aussi, notamment en raison de la présence des variants qui représentent la majorité des nouvelles infections. La Suisse compte mercredi 1343 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).


