Le procès pour violences à la Gouglera renvoyé

L'affaire qui s'est ouverte lundi à Granges-Paccot se déroulera ultérieurement en raison de l'absence de trois plaignants, notamment.

Plusieurs plaintes ont été déposées suite à des violences survenues en 2020 dans le centre fribourgeois. © KEYSTONE

La justice devra encore attendre avant de se prononcer sur les violences survenues en 2020 entre des requérants d'asile et des agents de sécurité du Centre de la Gouglera à Chevrilles. Le procès qui s'est ouvert ce lundi matin à Granges-Paccot a été renvoyé, en raison de l'absence de trois plaignants.

Un autre problème de procédure est à la base de ce renvoi. Les vigiles de l'entreprise privée qui assure la sécurité et l'encadrement des requérants de la Gouglera sont considérés comme des agents de l'Etat. Mandaté par la Confédération, ce personnel ne peut être poursuivi qu'avec une autorisation délivrée par la Confédération.

Derrière cette affaire qui a défrayé la chronique, l'avocate des requérants estime qu'il ne s'agit pas d'une affaire de droit commun, mais d'une affaire de violence d'Etat. Affirmation battue en brèche par la défense des vigiles, qui y voit une tentative d'en faire un procès politique.La polémique persiste autour de l'accueil des réfugiés. D'autres centres en Suisse connaissent des cas similaires, dénonce l'Association Solidarités sans frontières, dans un communiqué. Dans le cas précis, le Juge de police devra déterminer s'il s'agit de simples bagarres ou d'un abus caractérisé d'autorité. Quoiqu'il en soit, les requérants sont à la fois plaignants et prévenus dans cette affaire, puisque les vigiles dénoncés ont à leur tour porté plainte contre eux pour injure, violence ou menace contre les autorités.

La Télé - Philippe Huwiler
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