Maximilian Streule, la petite bête qui monte, qui monte

À 20 ans, le défenseur de Fribourg-Gottéron joue ses premiers play-off en National League. Et il ne cesse de progresser.

Maximilian Streule a été élu meilleur joueur de l'acte 1 de la demi-finale contre Lausanne. © KEYSTONE

Avec une taille de 1,82 m et un poids de 82 kg, Maximilian Streule n'est pas le plus grand, ni le plus robuste des joueurs qui garnissent le vestiaire de Gottéron. Mais le Zurichois se distingue par son agressivité et son courage. Il s'était fait connaître lors du deuxième match de la saison en chargeant la tête du Luganais Joey LaLeggia. Il avait été renvoyé aux vestiaires, puis suspendu. Ce geste dangereux l'a aidé à se construire.

Un tournant dans la carrière du jeune joueur qui a appris de ses erreurs. Il s'est même fait une place dans le cœur des supporters de Gottéron. On se souvient que le 17 février dernier, juste après avoir inscrit son premier but en National League, Maximilian Streule n'avait pas hésité à faire tomber ses gants pour se battre avec l'attaquant de Langnau, Oskars Lapinskis, pour le plus grand plaisir des spectateurs de la BCF-Arena.

Le défenseur est hargneux, mais pas que. Il est aussi devenu sobre et appliqué, car il a très vite compris que les erreurs se paient cash en National League. Aux côtés de Dave Sutter, Maximilian Streule profite de toutes les minutes qui lui sont données pour progresser. C'est d'ailleurs la première fois qu'il dispute des play-offs avec l'élite.

Radio Fribourg: Maximilian, comment se passent jusqu'à maintenant ces play-off?

Maximilian Streule: C'est différent de ce que j'ai connu avec les juniors. Tout va plus vite. C'est aussi plus physique. Je ne pense pas que j'ai eu besoin de temps pour m'habituer au rythme du jeu, mais je dois quand même être plus constant.

Quand vous êtes mis sous pression et qu'il faut se dépêcher de faire la première passe, comment vous gérez ça?

C'est sûr que c'est différent de la saison régulière, mais j'essaie d'apprendre à jouer encore plus vite, à soigner toujours plus la première passe, ça fait partie de mon développement. J'en profite beaucoup.

Quand vous étiez plus jeune, à Zurich ou en Amérique du Nord, est-ce que vous avez connu quelque chose d'aussi intense que les play-off de National League?

Je me souviens de ma première saison avec Winnipeg en WHL (ndlr: l'une des ligues junior majeure du Canada), mais rien n'est comparable à ce qui se passe ici à Fribourg. Les fans ont un vrai rôle à jouer. Alors, on essaie de leur donner ce qu'ils méritent. On fait de notre mieux et eux aussi, ils donnent tout ce qu'ils ont.

On a l'impression que le public vous aime bien.

C'est un grand honneur. Car c'est seulement ma première année en National League et ils m'ont accueilli à bras ouverts. C'est un réel plaisir de jouer pour eux. Ce sont les meilleurs.

Est-ce que vous vous attendiez à ce que ça se passe aussi bien au début de la saison?

Non. Au début de la saison, c'était très difficile. J'ai dû changer des choses pour que ça s'arrange, pour pouvoir mieux performer. Ce n'était pas facile, mais c'est grâce à ça que j'en suis là aujourd'hui. J'avais besoin de ça pour faire ce bond de géant dans mon développement.

Vous avez été formé à Zurich, mais c'est à Fribourg que vous avez fait vos débuts avec les professionnels. Quelle image aviez-vous de Gottéron quand vous étiez enfant?

Je ne m'en souviens pas vraiment. J'étais fan des Zurich Lions. J'allais voir les matchs au Hallenstadion. Je ne pensais pas vraiment aux autres clubs, même si c'est sûr que je connaissais les légendes, Julien Sprunger et Andrei Bykov. C'est juste que je ne m'imaginais pas jouer ici.

Fribourg-Gottéron ira à Lausanne ce soir pour l'acte 2 des demi-finales. Les Dragons mènent 1 à 0 dans cette série. Suivez cette rencontre en direct sur RadioFr. dès 19h45 ou sur notre live-ticker sur Frapp.

RadioFr. - Marie Ceriani
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