Naïm Qassem élu nouveau chef du Hezbollah
Le Hezbollah a annoncé mardi avoir élu son numéro deux, Naïm Qassem, à la tête de la formation pro-iranienne. Naïm Qassem fait partie des fondateurs du Hezbollah en 1982. Il succède à Hassan Nasrallah, tué il y a plus d'un mois dans une frappe israélienne.
"Le conseil de la Choura", organe dirigeant du Hezbollah, "s'est accordé pour élire cheikh Naïm Qassem, 71 ans, secrétaire général du Hezbollah", a annoncé un communiqué de la formation islamiste chiite. Selon une source proche du Hezbollah, le nouveua dirigeant a été élu il y a deux jours mais l'annonce a été faite mardi.
Le Conseil de la Choura regroupe désormais cinq membres, dont Naïm Qassem, après la mort de deux d'entre eux dans des frappes israéliennes: Hassan Nasrallah et son successeur pressenti, Hachem Safieddine, a indiqué à l'AFP cette source qui a requis l'anonymat.
"Jusqu'à la fin de la guerre"
"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source. Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire".
Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Son cousin Hachem Safieddine a été tué dans une autre frappe israélienne début octobre. Sa mort a été confirmée le 23 octobre. Plusieurs autres chefs, notamment militaires, ont été tués par Israël au cours des dernières semaines.
Naïm Qassem faisait partie des fondateurs du Hezbollah en 1982, créé sous l'impulsion de l'Iran dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban. C'est en 1991 qu'il est devenu secrétaire général adjoint du mouvement, dont Hassan Nasrallah a pris les rênes un an plus tard.
Allocutions pré-enregistrées
Depuis la mort de M. Nasrallah, il était apparu lors de trois allocutions pré-enregistrées diffusées par la chaîne du Hezbollah, al-Manar. Il avait alors assuré qu'il n'y avait pas de vide à la tête de la puissante formation et qu'elle continuait à fonctionner malgré les tentatives d'Israël de la décapiter.
Loin des questions militaires, il gérait les dossiers politiques et les dossiers parlementaires et gouvernementaux, confie à l'AFP une source de son entourage.
Lors de sa dernière allocution, le 15 octobre, Naïm Qassem avait affirmé à l'adresse des Israéliens que "la solution" qui permettrait le retour chez eux des habitants du nord d'Israël était "un cessez-le-feu", menaçant, sinon, de frapper "partout" en Israël.