Nouveau coup dur pour le Hezbollah

L'armée israélienne a confirmé mardi soir avoir "éliminé" Hachem Safieddine, successeur pressenti à la tête du Hezbollah, dans une frappe sur Beyrouth début octobre.

Un homme bloque une rue alors que des parents d'Israéliens pris en otage par le Hamas dans la bande de Gaza et leurs partisans protestent devant l'hôtel où le secrétaire d'État américain Antony Blinken a rencontré des dirigeants israéliens mardi à Tel-Aviv. © KEYSTONE/AP/Maya Alleruzzo

Le mouvement pro-iranien libanais subit un nouveau coup dur. L'armée israélienne a confirmé mardi soir avoir "éliminé" Hachem Safieddine, successeur pressenti de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, dans une frappe sur Beyrouth début octobre.

Au Liban, le Hezbollah avait indiqué que le contact avec Hachem Safieddine avait été "perdu" depuis des frappes israéliennes près de Beyrouth le 4 octobre. L'armée israélienne avait alors dit penser l'avoir éliminé, mais sans confirmer formellement sa disparition.

Le Hezbollah n'a pas confirmé à ce stade le décès de Hachem Safieddine.

Barbe grise, lunettes et turban noir des "sayyed" - les descendants de Mahomet - Hachem Safieddine, âgé d'une soixantaine d'années, ressemblait de façon frappante à son cousin Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth le 27 septembre.

Il était, selon une source proche du Hezbollah, "le candidat le plus susceptible" de lui succéder à la tête du mouvement chiite financé et armé par l'Iran. Son élimination fragilise un peu plus cette organisation, déjà saignée par plusieurs assassinats et contre qui Israël est entré en guerre ouverte il y a un mois, multipliant les bombardements au Liban.

Mardi soir, des frappes aériennes israéliennes ont encore visé la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement islamiste libanais en grande partie désertée par ses habitants.

Aide humanitaire

La confirmation de la mort de Safieddine intervient une semaine après l'élimination dans la bande de Gaza, le 16 octobre, de Yahya Sinouar, considéré comme le cerveau de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

En visite en Israël pour la onzième fois depuis le début du conflit, M. Blinken a estimé mardi que la mort de celui qui était devenu le chef du Hamas offrait une "occasion importante de ramener les otages chez eux" et de "mettre fin à la guerre" à Gaza.

Retour d'otages?

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a, selon son cabinet, assuré à son interlocuteur que la mort de Sinouar "pourrait avoir un effet positif sur le retour des otages" retenus à Gaza. M. Blinken a également pressé M. Netanyahu de prendre des "mesures supplémentaires" pour permettre à l'aide humanitaire, contrôlée par Israël, de "parvenir aux civils d'un bout à l'autre" du territoire palestinien assiégé.

Outre ses frappes, Israël mène depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du Liban afin d'y neutraliser le Hezbollah et permettre le retour de 60'000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs de roquettes incessants depuis un an.

ATS
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