Nouvelle baisse de production pour le Gruyère
Alors que l'Interprofession avait demandé une baisse de 10% de la production du lait l'an passé, une nouvelle réduction est prévue.
Jusqu'à fin mars, il a été demandé aux producteurs de baisser de 7% la production du lait destiné à la fabrication du Gruyère AOP. Cette requête s'explique de plusieurs manières, notamment à cause d'un franc suisse fort qui gêne l'exportation du produit et une diminution des ventes à l'étranger de 732 tonnes.
Même si le mois de janvier était prometteur, cette baisse inquiète certains professionnels. "Qu'il s'agisse de 10% ou 7%, le pourcentage de revenu en moins ne diffère pas. La baisse influe sur les revenus alors que les frais ne baissent pas. Si cela perdure, les problèmes risques d'arriver", explique André Brodard, directeur de la Fédération des sociétés de laiteries fribourgeoises
Une surproduction post-covid
L'Interprofession paie son erreur de produire trop de Gruyère après la période de pandémie, dont les ventes ont cartonné à l'époque à l'étranger. Aujourd'hui, la production doit être réduite afin de maintenir le prix de 94 centimes par litre de lait, un prix attractif par rapport aux autres acheteurs. "Il s'agit davantage d'un assainissement des stocks qu'une chute des ventes. Quand le marché change, il faut savoir corriger le tir avant d'entrer dans une diminution constante des quantités", répond Philippe Bardet, président de l'Interprofession.
Cette dernière reste tout de même ambitieuse. Elle espère assister à une hausse des ventes de 1'500 tonnes d'ici à cinq ans.
