Oui au don d'organes présumé

Chacun sera désormais considéré comme donneur d'organes présumé. Le scrutin a été accepté à 60% par les Suisses, 73% au niveau fribourgeois.

La Suisse passe au système du consentement présumé pour le don d'organes. Le peuple a dit oui ce dimanche (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Désormais, les médecins partiront du principe que toute personne est favorable au prélèvement de ses organes. Pour exprimer son refus, il faudra s'inscrire dans un registre. En cas de doute, les proches de la personne défunte pourront toujours refuser.

Actuellement, la Suisse vit sous le régime du consentement explicite. Toute personne qui souhaite faire don d'un ou de plusieurs de ses organes après son décès doit le faire savoir, au moyen d'une carte de donneur par exemple. Sinon, les médecins posent la question aux proches, qui souvent refusent.

Passer au consentement présumé permettra d'augmenter le nombre de donneurs d'organes et ainsi sauver des vies, selon le Conseil fédéral: plus de 1400 personnes sont en attente d'un organe en Suisse. Chaque semaine, une ou deux personnes décèdent faute d'avoir reçu un nouvel organe à temps. Que va-t-il se passer concrètement maintenant que le peuple a voté oui? Voici la réponse du directeur de Swisstransplant, Franz Immer.

Mais ce changement de système, soutenu par tous les partis sauf l'UDC et le PEV, mettra à mal le droit à l'autodétermination des personnes, selon le comité citoyen qui avait lancé un référendum. François Bachmann en fait partie, il est la seule voix romande à s'être opposée au texte.

Près de 6 millions de personnes devraient être informées qu'elles doivent, en cas de refus, s'opposer par écrit au don d'organes. Un objectif irréaliste, selon ces opposants comptant des médecins, des théologiens et des juristes, et qui craignent des dérives.

ATS
...