Réaction post-McSorley attendue à Lugano
Les Dragons s'en vont dans le Tessin vendredi pour défier une formation à la peine en ce début de championnat, qui a viré son entraîneur.

La saison dernière, Genève-Servette avait été le premier club à activer l'électrochoc que constitue un changement d'entraîneur. Patrick Emond avait été prié de s'en aller le 10 novembre, remplacé par son assistant Jan Cadieux.
Cette saison, le premier limogeage a eu lieu plus d'un mois plus tôt, après moins d'un cinquième du déroulement de la saison. Parce que son message ne passait plus, parce que ces méthodes de coaching étaient jugées "archaïques" et parce que les résultats n'étaient pas à la hauteur de ce à quoi prétend le HC Lugano, Chris McSorley a été évincé la semaine dernière par le club tessinois (même si officiellement, la séparation avec l'Ontarien de 60 ans aurait été "d'un commun accord").
Quel est l'effet concret d'un changement d'entraîneur? A quel point les joueurs ont leur mot à dire concernant celui qui les coache? Quel type d'entraîneurs sont le plus appréciés désormais par les hockeyeurs du championnat de Suisse?
44,93 ans de moyenne d'âge
Après analyse des 14 entraîneurs à la tête des formations de National League, certaines tendances se dessinent. Déjà, la moyenne d'âge s'élève à 44,93 ans. A 54 ans, Rikard Grönborg, à Zurich, fait office de doyen. C'est le nouvel homme fort de Lugano, Luca Gianinazzi, qui est le cadet (29 ans!). Notons que Christian Dubé (45 ans) est tout juste au-dessus de la moyenne. Seuls quatre entraîneurs ont plus de 50 ans, John Fust (Lausanne, 50 ans), Jeff Tomlinson (Kloten, 52 ans), Antti Törmänen (Bienne, 52 ans) et Rikard Grönborg.
Le temps des entraîneurs "à la vieille" semble révolu. Les Larry Huras (67 ans), Gary Sheehan (58 ans), Serge Pelletier (56 ans) ou autres Arno del Curto (66 ans) ont fait leur temps. Le hockey moderne nécessite, semble-t-il, un entraîneur dont la carrière de joueur est récente.
Autre analyse intéressante à ressortir: la nationalité des entraîneurs. Si, il y a quelques années, les coachs canadiens avaient la cote, ce sont désormais les Scandinaves et les Suisses qui sont le mieux représentés - quelque peu à l'image des renforts étrangers qui complètent les équipes de National League, à forte consonnance scandinave. Ainsi, la moitié des entraîneurs sont suisses, certains d'entre eux ayant la double nationalité (Jan Cadieux, Christian Dubé et John Fust étant originaires du Canada). Cinq entraîneurs viennent des pays nordiques, en l'occurence Stefan Hedlund (Rapperswil, Suède), Johan Lundskog (Berne, Suède), Antti Törmänen (Bienne, Finlande), Dan Tangnes (Zoug, Norvège) et Rikard Grönborg (Zurich, Suède).
Tant Dave Sutter que Christoph Bertschy voient des différences dans le système selon l'origine des entraîneurs. Même si selon le Singinois, ceci s'est amenuisé au fil du temps. "Je me souviens qu'à Berne, quand nous étions passé de Larry Huras à Antti Törmänen, cela avait constitué un changement majeur".
Un nouveau visage
A voir si désormais, le HC Lugano va montrer un nouveau visage avec l'arrivée de Gianinazzi. Quant aux Dragons, ils aimeraient enchaîner une deuxième victoire de rang, après le succès mercredi soir en ligue des Champions face à Salzbourg (3-2 aux tirs aux buts). Notons qu'à l'entraînement hier, Reto Berra s'est entraîné, mais ne pourra pas tenir sa place pour les deux matches du week-end. Marcus Sörensen a griffé la glace avec ses coéquipiers, avec un maillot distinctif. Le Suédois se rapproche d'un retour au jeu. Autre blessé, Gaétan Jobin a effectué une séance en solo avant l'entraînement collectif.
Ce soir, Christian Dubé devrait aligner cette composition: en défense, Dufner-Diaz; Sutter-Jecker; Gunderson-Vainio et Scheidegger-Chavaillaz. En attaque, Desharnais-Marchon-Mottet; Schmid-Sprunger-Kuokkanen; De la Rose-Bertschy-Bykov et Walser-Jörg-Rossi.
Le duel entre Lugano et Fribourg-Gottéron débutera à 19h45. Marie Ceriani et Paul-André Cadieux prendront l'antenne à 19h30.