Soutien du Conseil fédéral envers l'UNRWA
La Suisse doit continuer à soutenir l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en 2024. Le Conseil fédéral refuse de réaffecter cette contribution à l'aide humanitaire d'urgence.
Dans une motion déposée fin avril, la commission de politique extérieure du National demande qu'aucun transfert d’argent direct ne soit effectué en faveur de l'UNRWA. L'aide d’urgence à la population civile palestinienne doit permettre de soutenir directement les actions d'aide sur le plan financier ou matériel, comme des denrées alimentaires ou des médicaments.
Contre l'avis de la gauche, la majorité de la commission veut que l'aide soit fournie indépendamment de la personne responsable de sa mise en oeuvre logistique sur place. Il s'agit de garantir que les biens de première nécessité parviennent dans la bande de Gaza par des couloirs sécurisés et soient mis gratuitement à la disposition de la population.
Dans une réponse publiée jeudi, le Conseil fédéral relève qu'avec ses 13'000 employés, dont 3500 sont activement mobilisés pour la réponse d'urgence à Gaza, l'UNRWA fournit la majorité de la logistique et l'infrastructure permettant aux agences humanitaires à Gaza d'opérer. Il s'est dit préoccupé par la situation humanitaire à Gaza, où 2,3 millions de personnes, dont 1,7 million de personnes déplacées, sont tributaires de l'aide d’urgence.
Déjà 10 millions avalisés
En mai, le Conseil fédéral a décidé de verser 10 millions de francs à l'UNRWA pour l'aide humanitaire urgente à Gaza. Les commissions de politique extérieure des deux Chambres ont approuvé cette décision. Ce soutien s'ajoute à l'enveloppe de 56,2 millions de francs en faveur des besoins humanitaires des pays du Proche-Orient, également avalisée par les commissions.
Le soutien à l'UNRWA fait débat sous la Coupole fédérale. Début juillet, la commission de politique extérieure du National a adopté une autre proposition de motion de commission. Le Conseil fédéral doit s'engager auprès de la communauté internationale en faveur d'une solution pour remplacer l'UNRWA et prévoir une affectation des moyens financiers en conséquence, dès que le conflit actuel à Gaza le permettra.