Un mini-satellite fribourgeois à plus de 1000m d'altitude

La compétition CanSat a été lancée en 2010 par l'agence spatiale européenne. Le concept est ambitieux: demander à des jeunes entre 14 et 19 ans de concevoir un modèle de satellite, pas plus grand qu'une canette de soda et de l'envoyer à plus de 1000 mètres d'altitude grâce à un ballon-sonde. Lors de ce vol de test, l'appareil doit collecter des données sur la pression de l'air et la température que les participants doivent ensuite présenter dans un rapport. 

Pour l'édition 2022, les Hautes Écoles spécialisées de Suisse occidentale (HES-SO) ont décidé de participer pour la première fois au concours en organisant une compétition au niveau suisse. C'est donc 14 équipes qui ont pu faire voler leurs appareils lundi à la station aérologique de Payerne. Parmi elles, l'équipe d'EMFSAT, composée d'étudiants de l'Ecole des métiers de Fribourg.

Le groupe présentait le fruit de cinq mois de travail. Rassemblant les différentes compétences de l'école, les sept membres de l'équipe ont mis au point un design imprimé en 3D muni d'un système d'atterrissage à cinq pieds. "On a d'abord récupéré les composants électroniques comme les batteries, les différents capteurs et l'antenne. On les a ensuite modélisé en 3D pour les arranger d'une manière qui se conforme au concours", affirme Nathan Roubaty, qui a travaillé sur le design de l'appareil. 

Un projet qui demande de la précision

Les exigences du concours sont en effet très précises: les appareils ne doivent pas mesurer plus de 65 millimètres de diamètre pour 115 millimètres de haut et peser entre 300 et 350 grammes. "Lors du premier contrôle, le poids de notre canette était trop lourd de 36 grammes, parce que lors de nos derniers tests, il nous manquait le mousqueton qui tenait le parachute", raconte Joris Vuagniaux, qui s'est occupé de la communication. "Ils nous demandent d'être très précis sur le poids, ce qui est normal pour un projet dans l'aérospatiale."

Une fois ce problème réglé, l'équipe a pu passer au lancement. Après le vol, c'est pour récupérer l'appareil qu'ils se sont mis en marche. Malheureusement, une mauvaise surprise les attend. Le satellite a atterri sur une route en goudron et plusieurs de ses pieds se sont cassés, malgré le parachute. "On est un peu triste qu'il ait été endommagé, mais on a toutes les données du vol et on est plutôt content de notre lancement", conclut le jeune homme.

Les Fribourgeois présenteront leur rapport final d'ici la fin du mois. Les gagnants de cette étape seront révélés lors de la remise des prix le 30 avril et pourront participer à la finale européenne en juin.