Après le vol du Louvre, où en sont les musées fribourgeois?

Le vol du Louvre pose des questions sur la sécurité dans les musées. Exemple au Musée d'art et d'histoire de Fribourg et le Musée Bible+Orient.

Le Musée d'art et d'histoire de Fribourg et le Musée Bible+Orient sont conscients des risques. Ils mènent continuellement des réflexions autour de la sécurité. © Fribourg Tourisme

Dimanche matin, des voleurs ont réussi à emporter des bijoux dans des vitrines blindées du musée parisien, en plein jour. Depuis, la sécurité du Louvre est critiquée de toute part, surtout pour l'absence de caméras de surveillance dans deux tiers de ses salles! Mais quelle est la situation dans les musées fribourgeois?

Chaque fois qu'un tel vol se produit dans un musée, le conservateur Leonardo Pajarola a des sueurs froides. Il se demande comment améliorer la sécurité du sien, le musée Bible+Orient. Il a déjà fait des améliorations considérables il y a plusieurs années à la suite des vols de Stéphane Breitwieser, surnommé l'Arsène Lupin des musées. Cet escroc a dérobé environ 300 œuvres en Europe, dont une peinture au château médiéval de Gruyères dans les années nonante!

Pas de caméra

Au Musée Bible+Orient, à l'Université de Fribourg, toutes les entrées et les fenêtres sont sous alarme et les presque 300 œuvres exposées dans la salle sont protégées par une vitrine. Seule une pièce échappe à cette mesure de protection: un reliquaire en marbre qui pèse 100 kilos. 

Le point faible du musée par contre, c'est qu'il n'y a pas de caméra de surveillance. Leonardo Pajarola avoue qu'après le vol du Louvre, il pense en installer une.

Pas de changement au Musée d'art et d'histoire

Du côté du musée d'art et d'histoire de Fribourg, le vol du Louvre ne remet pas en question le système mis en place. Il y a déjà des caméras et des surveillants présents dans les salles.

Chaque exposition fait l'objet d'une réflexion complète pour éviter les vols, mais aussi des dégâts à une œuvre. Le personnel est aussi sensibilisé aux voleurs qui pourraient se déguiser en installateurs sanitaires, peintres ou ouvriers, comme dans le cas du Louvre.

Mais d'après le directeur du musée Ivan Mariano, le risque zéro n'existe pas, que l'on soit un petit, moyen ou grand.  Pour lui, le vol du Louvre a un mérite: celui de mettre en évidence les coûts de la sécurité et d'entretien des musées. 

RadioFr. - Isabelle Taylor
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