Benoît Spicher: "On a une place dans le football national"

La saison de football 24-25 touche à sa fin, tout comme la carrière de Benoît Spicher à la tête de l'AFF. Interview.

Benoît Spicher a été onze ans à la tête de l'AFF. © La Télé

La Télé: C'est le moment de revenir sur la saison 24-25 du foot des talus. Le coup de sifflet final a retenti ce dimanche sur de nombreux terrains fribourgeois. Il reste encore deux matchs pour définir les champions de 4e et 5e ligues. Benoît Spicher, vous êtes président de l'Association fribourgeoise de football, les finales de promotion, c'est toujours un moment super important pour les clubs, mais ça doit être aussi un challenge pour l'AFF?

Benoît Spicher: Oui, c'est un challenge parce que tout à coup, on reprend un championnat sur deux semaines. C'est un challenge pour les équipes qui jouent cinq matchs sur cette période. J'imagine que les footballeurs de 5e, 4e et 3e ligues n'ont pas l'habitude de ce rythme-là. Et puis, chez nous aussi, tous les délais se raccourcissent, on essaie d'être présents. Je dois vous avouer que cette année, ça a été vraiment fantastique, on a eu une météo extraordinaire. Les gens ont montré qu'ils aiment le foot, qu'ils aiment ces finales : il y a du monde dans tous les matchs auxquels j'ai assisté.

Vous l'avez dit, c'est particulier, ces promotions. J'ai surtout envie de parler de cette promotion en 2e ligue Inter qui a été très disputée jusque dans les dernières minutes de jeu. C'était le week-end dernier d'ailleurs, le FC Cugy/Montet/Aumont/Murist termine champion contre Schoenberg. Est-ce que vous étiez au bord de ce terrain pour ce but de 2-1?

C'est vrai que ce match-là était un peu fou! J'étais au bord du terrain, mais je ne pensais pas qu'ils marqueraient un but, donc j'avais déjà pris ma voiture pour revenir sur Gumefens, qui en cas de match nul aurait été champion de 2e ligue. Et arrivé à Payerne, j'ai entendu le but à la 94e minute grâce à Radio Fribourg. Fort heureusement, j'ai pu faire demi-tour et je suis revenu avec le trophée, qu'on a pu offrir à Cugy et puis la fête a été belle.

Vous êtes président de l'AFF depuis 2014. Vous ne pouviez pas rêver mieux comme fin de saison?

Je dois dire que ces finales sont toujours un moment exceptionnel, tant pour les équipes que pour nous au niveau de l'association. C'est l'occasion de rencontrer vraiment des passionnés de foot à chaque fois. Et c'est vrai que cette année avec une météo plus qu'extraordinaire, il y avait beaucoup de passionnés de foot sur les terrains, mais aussi beaucoup autour des terrains.

Onze ans à la tête de l'AFF, plus de 20 ans dans le comité central. Vous en avez des souvenirs, je suppose. C'est lequel le plus beau?

Un beau moment, ça a été par exemple la promotion du FC Bulle en Promotion League. Voilà, ce sont des moments où il y a tout à coup une réussite. Et puis aussi cette année, on a eu par exemple le Team AFF avec l'équipe M16 qui est devenue championne suisse. On se dit, mais on a de la place, on a notre place dans le football national, et là, on a aussi une preuve. Et ça, ce sont des moments fédérateurs pour notre football.

Vous n'êtes pas tout de suite à la retraite, vous avez encore deux mois devant vous, mais est-ce que la transition est déjà en cours à l'AFF?

Oui, bien sûr, la transition est déjà en cours au niveau du comité central. On a proposé un candidat pour reprendre la présidence. Mais, ce n'est pas le travail d'une personne, c'est un travail d'équipe, un travail de comité, un travail de collaboration avec les clubs, et là en tout cas, au niveau de notre comité, les gens sont prêts. Je n'ai aucun souci pour la pérennité du football dans notre canton.

La Télé - Cloé Pichonnat / Adaptation web: Mattia Pillonel
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