Dove Attia de retour avec un nouveau spectacle musical

Tu avais pris ta retraite des comédies musicales après "La légende du Roi Arthur" il y a 10 ans. Et puis en 2019, tu assistes à la comédie musicale "Hamilton" à Broadway, gros déclic. Et finalement, c'est grâce à cette soirée à Broadway qu'on se rencontre aujourd'hui pour parler de "Molière : L'Opéra Urbain"?

C'est vrai que je voulais arrêter. Après "La légende du Roi Arthur", je faisais toujours la même chose. Quand j'ai regardé “Hamilton”, je me suis pris une claque. Et puis j'ai vu “Come from Away” aussi, une mise en scène révolutionnaire. J'avais Molière dans un coin de la tête il y a longtemps, mais je n'osais pas le faire. J'avais lu sa biographie et là, je me suis dit: "Waouh, quelle histoire, ce monsieur !" Personne ne connaît sa vie alors qu'elle est exceptionnelle. Mais je ne savais pas comment la raconter parce que Molière, c'est un côté poussiéreux, un peu vieillot, alors que le fond est très moderne. Donc, il fallait aussi une façon très moderne de le raconter. Et quand j'ai vu Hamilton et "Come from Away", je me suis dit que si je mélangeais ces influences avec ce que je sais faire, ça allait être grandiose. Et là, j'ai eu envie de me remettre à la comédie musicale. Après trois ans de travail intense, et d'après ce que me disent les gens qui me suivent et les gens du métier, c’est mon plus beau spectacle.

Tu dis aussi que c'est ton spectacle le plus sincère. Qu’est-ce que cela veut dire pour toi?

Je raconte une histoire universelle. C'est un homme ordinaire, avec un besoin de reconnaissance, notamment avec son père, aimant, mais pas démonstratif. C'est un peu ma vie, c'est un peu Molière, c'est un peu Mozart. Ce sont des gens qui ont galéré, qui avaient des rêves et qui ont connu des échecs. Chaque défaite fait grandir. Et c’est dans ce spectacle que j'ai mis le plus de cœur et le plus d'âme. Les gens rient et pleurent aussi, il y a de l'émotion. Il y a moi, à travers ce spectacle.

Quelques mots sur le casting, les costumes et les décors?

Il y a 30 artistes sur scène, 300 costumes magnifiques. C'est Emmanuel Favre, qui a fait “Starmania”, qui a réalisé les décors de “Molière: L’Opéra Urbain”. On en a plein la vue. Et Ladislas Chollat, l’un des plus grands metteurs en scène en France, en a fait un spectacle drôle où on rit, où on pleure. C'est spectaculaire. Ça bouge tout le temps et on ne regarde pas sa montre.

J'aimerais t'emmener maintenant dans mon instant “crush”. Les comédies musicales, c'est une chose, mais on t’a aussi vu dans le jury du télé-crochet “À la recherche de la Nouvelle Star”, au début des années 2000. Ton crush parmi tes autres camarades du jury? On pense évidemment à Marianne James, André Manoukian ou Manu Katché.

Alors, je vais être franc: si cette émission a si bien marché, c'est qu'on s'aimait tous les quatre, il y avait un respect et on se disputait parce qu'on était vrais et sincères. On se voit toujours avec bonheur. Alors, vous dire qui je préfère des trois, c'est très dur parce qu'ils sont tellement différents.

Huit comédies musicales avant ce retour avec “Molière : L'Opéra Urbain”. Ton crush, parmi toutes les précédentes comédies musicales que tu as produites?

Très dur, mais il y a une qui me touche énormément: Molière, et la deuxième, c'est "Mozart". Parce que Mozart et Molière ont beaucoup de points communs. Pas seulement parce que ça commence avec la lettre M, c'est plus que ça. Le rapport avec le père qui n'a jamais fait de compliments, qui n'a jamais dit je t'aime à leurs enfants, c'est un peu mon histoire. Même si “Le Roi-Soleil” est fabuleux, que "Les Dix Commandements" est le premier, avec un casting exceptionnel, je dirais que "Mozart: L’Opéra Rock" reste mon crush, avec "Molière: L'Opéra Urbain".

Rentrez dans les coulisses de “ Molière : L’Opéra Urbain ”et retrouvez les confidences de Dove Attia dans l’intégralité de l’interview: