La myrtille, superfruit suisse

Championne des antioxydants, la myrtille protège des effets du vieillissement, fait baisser la glycémie du diabète et restaure la mémoire.

La myrtille agit également sur certaines pathologies de la vue. © pixabay

Si petite et tellement puissante! La myrtille est un fruit tout simplement épatant. Avec la canneberge et l’aronia, elle fait partie du club très fermé des «superfruits», ces baies dont la composition est jugée exceptionnelle. Cela lui a valu d’être reconnue par les milieux scientifiques, notamment pour son pouvoir antioxydant et son action sur la microcirculation.

Pour profiter de ces vertus faut-il encore choisir la bonne myrtille. Celle des bois, Vaccinium myrtillus, ne se cultive pas. Contrairement à celle qu’on peut acheter dans les supermarchés, mais qui est issue d’une autre variété, Vaccinium corymbosum. Cette dernière est originaire d’Amérique. La différence entre les deux baies est de taille: la myrtille de culture, qui est plus grosse, est blanche à l’intérieur – seule sa peau est colorée, alors que la chair de la sauvage est rouge-violacée. Cette différence s’explique par la composition des fruits: la corymbelle contient moins de vitamine A que la véritable myrtille, et est aussi trois fois moins riche en anthocyanes (les colorants bleu-noirs). Pas de miracle! Mais un consommateur averti en vaut au moins deux.

Frais, les fruits de la myrtille sauvage sont légèrement laxatifs. Séchés, ils sont antiseptiques et astringents (ils resserrent les tissus). Les baies séchées servent à stopper rapidement les diarrhées, qu’elles soient fortes, rebelles ou infantiles. On dit qu’elles chassent même les vers intestinaux! On recommande également la myrtille en cas d’irritation de la muqueuse buccale, ainsi que lors de troubles digestifs causés par certains antibiotiques. Les anthocyanes tonifient aussi les vaisseaux sanguins et permettent de soulager les jambes lourdes, les varices et les hémorroïdes.

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Pour un œil de lynx

Sous forme d’infusion, les feuilles de myrtille font baisser la glycémie du diabétique. Ce n’est pas tout: une propriété remarquable du jus de myrtilles est sa capacité à restaurer la mémoire. Dans son livre «Tout savoir sur les plantes anti-âge», le professeur Kurt Hostettemann fait état d’une étude pilote menée en milieu hospitalier avec des patients âgés de 70 ans et atteints de troubles précoces de la mémoire. «Les auteurs de l’étude concluent que le jus de myrtille apporte des bénéfices neurocognitifs», écrit-il. «Le slogan Blueberry juice for a better memory est devenu populaire aux Etats-Unis, où la consommation de jus de myrtille a fortement augmenté à la suite des nombreux articles de presse le citant comme nouvelle arme contre la maladie d’Alzeihmer.»

Les anthocyanes présentes dans les myrtilles agissent également sur certaines pathologies de la vue, notamment les troubles vasculaires rétiniens (glaucome). Ces pigments ont pour capacité d’améliorer la vision nocturne: les myrtilles sont donc vivement recommandées aux automobilistes qui rencontrent des difficultés à conduire dès la tombée du jour. Durant la Seconde Guerre mondiale, les pilotes de chasse qui volaient de nuit en faisaient une grande consommation, sous forme de confiture.

Ce texte est tiré du livre Les secrets du druide – Voyage dans l’herbier médicinal de Claude Roggen, publié aux Editions du Bois Carré et en vente dans les drogueries Roggen.

Découvrez les nombreux secrets de la myrtille avec Emanuel Roggen, droguiste diplômé à Domdidier, Estavayer-le-Lac et Romont dans le podcast du Mag :

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