10 meurtres en 10 ans à Fribourg
Alors qu'un procès occupe les juges cantonaux ce mercredi, passage en revue des grandes affaires qui ont secoué notre canton depuis 2013.
Ce mercredi en début de soirée, le verdict dans l'affaire de l'homme qui a secoué sa femme mortellement en septembre 2019 tombera. Il risque une inculpation pour meurtre et 7 ans de prison.
Dans le Code pénal, un meurtre ou homicide volontaire signifie que la personne a voulu tuer sa victime. Il y a assassinat s'il y a préméditation. Le terme "féminicide", qui signifie qu'une femme est tuée en raison de sa condition féminine, n'est pas légalement reconnu. La prise en compte juridique des féminicides varie largement de pays à pays.
Si on remonte les statistiques policières de la criminalité dans le canton de Fribourg depuis 2013, le bilan n'est pas réjouissant. On dénombre 5 féminicides, un infanticide, et 4 homicides.
Le dernier en date s'est passé en avril 2023 à Chiètres où un homme a été poignardé à mort dans un appartement. Mais cette affaire n'a pas encore été jugée. Ensuite, il faut remonter à 2020, avec le double assassinat de Sorens, où un agriculteur de 33 ans a écopé de la prison à vie pour avoir noyé un père et son fils dans une fosse à purin. 2019, c'est l'histoire d'un mari qui secoue sa femme mortellement après une dispute et une soirée arrosée, qui est jugée en ce moment au Tribunal cantonal.
2018, l'infanticide de Vuadens, une fillette morte étouffée par sa belle-mère. Le seul assassinat commis par une femme. 2017 est marqué par deux drames sordides: le meurtrier de Cheyres qui a enterré sa victime sur une plage broyarde, et l'homme qui a poignardé une prostituée avant de la transporter dans une valise. Trois ans plus tôt, un homme étrangle sa femme avec un foulard à Fribourg. La même année, une femme a tenté d'empoisonner son mari pour fuir au Brésil avec son amant. Mais cette tentative de meurtre a échoué. C'est l'affaire appelée "le crime de Rossens".
On finira par citer le meurtre de Frasses en 2013. Deux hommes qui ont tiré à bout portant sur leur victime dans une histoire de vendetta. Cette année-là en mai, c'est également l'affaire Marie et l'arrestation de Claude D. Mais l'homme sera jugé par la justice vaudoise et n'entre pas dans cette liste.