1461 arbres plantés à Belfaux

"Le meilleur moment pour planter un arbre, c'était il y a vingt ans. Le deuxième meilleur moment, c'est maintenant." Ce proverbe serait chinois, il est parvenu jusqu'à Belfaux par la bouche de Didier Castella ce samedi matin. Le Conseiller d'Etat ouvrait la fête des Robins des Bois devant un parterre d'environ 150 personnes, dont beaucoup de familles, venues planter un arbre sur l'invitation de ForêtFribourg, l'association des propriétaires forestiers. 

Ce samedi, on plante des chênes, des tilleuls et des ifs, qui viendront reboiser une zone sinistrée de la forêt de Belfaux. Un choix dicté par le dérèglement climatique, puisque ces essences devraient pouvoir résister aux périodes de grande chaleur. Il s'agit aussi d'éviter les monocultures, raison pour laquelle ces trois types d'arbres sont plantés conjointement. 

Forestier, un travail mal compris

L'opération vise à sensibiliser le public au travail des forestiers, souvent mal compris selon Philippe Alibert, président de Forêt Fribourg: "Des gens estiment qu'il y a une dégradation de la forêt et que nous l'exploitons mal. À travers cette communication, nous voulons montrer et expliquer ce que nous faisons pour le bien de la forêt."

Et ce que font les forestiers pour la forêt, c'est de l'entretenir, pour qu'elle puisse être un lieu de délassement gratuit pour la population. Mais pas seulement: la forêt joue aussi un rôle de protection important au vu de l'érosion des montagnes. 

Du bois suisse plus concurrentiel

Et puis la forêt, c'est évidemment du bois, une ressource dont la Suisse a grandement besoin: "Depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a une grosse demande en bois d'énergie, nous explique Philippe Alibert. Et aussi sur le sciage de bois, qui était un produit principalement d'importation. Cette partie-là de l'importation a baissé et le bois suisse est devenu plus concurrentiel."

En cette journée des Robin des Bois, il s'agit de reboiser avant de penser au jour où ces arbres devront être coupés:  "On parle vraiment d'avenir très lointain, quand on plante un arbre on travaille pour les prochaines générations. Donc on n'a pas forcément toute la vision de ce qui se passera avec ces arbres suivant la façon dont ils évolueront."

Petits et grands se sont donc affairés pour planter 1461 arbres, soit le nombre de membres de l'association des Robins des Bois, qui a vu le jour en 2021 sur l'initiative de Forêt Fribourg.