18 mois ferme requis contre Tariq Ramadan

Le premier procureur Adrian Holloway a requis mardi une peine de prison de trois ans, dont 18 mois ferme à l'encontre de l'islamologue Tariq Ramadan, jugé pour viol et contrainte sexuelle par le Tribunal correctionnel de Genève. Le théologien plaide son acquittement.

L'islamologue Tariq Ramadan arrive au Palais de justice de Genève avec ses avocats Yaël Hayat et Guerric Canonica. © KEYSTONE/Pierre Albouy

La faute de Tariq Ramadan est lourde. Il a profité de son aura pour abuser de sa victime. Il a traité la plaignante comme un objet, a déclaré le représentant du Ministère public.

Dans son réquisitoire, le magistrat a insisté sur la constance, tout au long de la procédure, des déclarations de la plaignante, une femme de 57 ans convertie à l'islam. Il a également souligné la crédibilité des propos tenus par celle que les médias ont appelée "Brigitte".

Selon le représentant du Ministère public, la plaignante a toujours dit que sa relation avec Tariq Ramadan était intellectuelle et qu'elle ne cherchait pas à avoir des relations sexuelles avec lui. Le procureur a notamment cité des messages échangés entre elle et l'islamologue pour appuyer ses dires.

Le magistrat a admis que "Brigitte" vouait une grande admiration à Tariq Ramadan. Certains des messages envoyés par la plaignante à l'islamologue sont suggestifs. Mais la justice est là pour protéger toutes les personnes victimes d'un viol, y compris celle qui "font du rentre-dedans".

ATS
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