30 km/h dans les communes: lettre ouverte à Albert Rösti
Les villes et communes tiennent à garder leur autonome en matière de circulation routière.

Les villes et communes réagissent à un projet actuellement en consultation qui vise à rendre plus difficile la mise en œuvre de limitations de vitesse à 30 km/h. Dans une lettre ouverte au conseiller fédéral Albert Rösti, 600 d'entre elles refusent de se voir restreintes dans l'introduction du 30 km/h sur leur territoire.
Elles estiment être les mieux placées pour juger des besoins locaux, indiquent jeudi l'Union des villes suisses et l'Association des communes suisses dans un communiqué commun.
Le projet résulte d'une motion de Peter Schilliger (PLR/LU) qui dénonce l'extension "chaotique" du 30 km/h dans les villes. Dans sa mise en oeuvre, le Conseil fédéral ne formule pas d'interdiction généralisée du 30 km/h sur les routes "affectées à la circulation générale", mais impose de nouvelles obligations.
Pour les quelque 600 signataires, la Confédération ne doit pas empiéter "de manière excessive" sur l'autonomie des communes et "imposer des mesures qui compliquent la mise en oeuvre au niveau local et génèrent davantage de travail", indique la lettre ouverte. La motion en elle-même entraîne déjà des retards et bloque des travaux visant à réduire le bruit.
Non au phonoabsorbant obligatoire
Les villes et communes rappellent qu'elles respectent les règles du jeu et ont recours à la limitation de vitesse à 30 km/h là où celle-ci est judicieuse et raisonnable. L'introduction du 30 km/h est en effet toujours soumise à une expertise.
Une limitation de vitesse est souvent la mesure la plus efficace et la plus économique pour assurer la sécurité du trafic et la protection contre le bruit, rappellent-elles. Pour cette raison, les villes et communes rejettent résolument l'obligation de poser des revêtements silencieux comme le prévoit la proposition actuelle de la Confédération.
Les signataires se montrent très sévères envers les interventions contre les limitations de vitesse sur leur territoire: "elles torpillent la répartition des tâches entre les niveaux de l’Etat", écrivent-elles.


