Le 50 km/h minimum sera garanti sur les routes cantonales

L'ambiance était tendue lundi soir au Grand Conseil lors du débat sur la motion "pour une limitation de vitesse de 50 km/h minimum garantie sur les routes cantonales". Proposée par l'UDC Jean-Daniel Chardonnens et le centriste François Genoud, cette proposition vise à empêcher la généralisation du 30 km/h.

L'idée des deux motionnaires est d'assurer une fluidité sur les routes cantonales et ainsi garantir un réseau routier performant. Pour lutter contre les nuisances sonores, il faudrait, selon eux, plutôt miser sur le phonoabsorbant ou les murs antibruit.

Clivage entre gauche et droite

A gauche, on ne comprend pas cette motion. "Elle exacerbe le fossé entre ville et campagne, estime le vert François Ingold. On cherche le mécontentement de certaines personnes. Je peux comprendre que le 30 km/h ne plaise pas, mais je pense que dans 6 mois, on n'en parlera plus."

Que répondre aux arguments en faveur des 30 km/h? "Je pense que les arguments de la sécurité routière sont clairement importants, surtout dans les quartiers résidentiels ou sur les tronçons accidentogènes, répond le centriste Eric Collomb. Mais il y a énormément d'axes où l'on doit maintenir ce 50 km/h. On ne veut pas une généralisation du 30 km/h."

Le Conseil d’État a soutenu la motion. Le ministre de la Mobilité Jean-François Steiert explique que les tronçons qui nécessitent du 30 km/h sont analysés au cas par cas. Le Conseiller d’État a rassuré certains députés: le canton n’envisage pas de généraliser le 30 km/h sur les routes cantonales. La motion a été acceptée par 53 voix contre 34.