63 millions pour agrandir la STEP de Villars-sur-Glâne

Le projet est en votation le 28 septembre. Il doit permettre d'absorber les besoins futurs des habitants de 5 communes sarinoises.

Les habitants de Matran, Avry, Villars-sur-Glâne, Neyruz et Hauterive doivent décider s'ils veulent agrandir leur STEP. © ASEV

Construite dans les années 1980, la station d’épuration (STEP) de Villars-sur-Glâne arrive à saturation. Conçue pour traiter les eaux usées de 30'000 équivalents habitants, qui comprend les habitants des communes, ainsi que les besoins des entreprises, elle atteint aujourd’hui ses limites, avec déjà plus de 32'000 équivalents habitants raccordés.

Pour Claude Monney, conseiller communal à Villars-sur-Glâne et président de l’association intercommunale ASEV (qui gère la STEP), le constat est clair: "Il est indispensable d’agrandir la station pour anticiper la croissance démographique et permettre à terme de traiter jusqu’à 60'000 équivalents habitants."

4 ans de travaux

Le projet prévoit un démarrage des travaux en 2026, pour une durée de quatre ans. L’agrandissement se fera sur le terrain existant de la STEP. Des bassins supplémentaires seront construits, avec des murs d’environ trois mètres de haut, pour un traitement plus poussé, incluant les micropolluants.

Un chantier important, mais discret, assure Claude Monney : "Pour les riverains, l’impact visuel sera limité. Les nouvelles structures seront dissimulées derrière les bâtiments existants et intégrées dans le paysage, avec des parois brunies".

5 communes impliquées

Le financement du projet – estimé à 63 millions de francs – sera porté par l’association ASEV, qui regroupe cinq communes : Villars-sur-Glâne, Matran, Avry, Neyruz et Hauterive. Chacune participera au financement en fonction de sa charge en équivalents habitants.

Verdict le 28 septembre

En cas d’acceptation, la nouvelle STEP permettra non seulement de répondre aux besoins futurs, mais aussi de reprendre les eaux actuellement traitées à Hautrive. À terme, la station pourra absorber la croissance attendue jusqu’en 2050.

La population devra voter sur ce point le 28 septembre prochain. Claude Monney se dit confiant quant au résultat du scrutin : "Il n’y a pas d’alternative. Si rien n’est fait, nous ne respecterons plus les normes légales en matière de rejets dans la Glâne et la Sarine. Ce projet est absolument indispensable ".

RadioFr. - Lauriane Schott
...