A l'affût des belles rencontres

Ryan Maternini aime les animaux et la photo. Cet amateur éclairé expose le fruit de ses escapades en forêt à la Tour du Sauvage à Romont.

De la patience et de la chance, c'est le combo indispensable pour capturer ce genre de scène. © Ryan Maternini

On connaît tous des passionnés de photo, jamais lassés de montrer leur production et intarissables en détails techniques. Ryan Maternini lui, est plutôt avare de mots et discret de tempérament. Des qualités indispensables quand, comme lui, on part à l'affût dans les forêts fribourgeoises.

C'est là qu'il a fait ses plus jolies rencontres, toujours les plus inattendues. Comme avec ce hibou moyen-duc qui vole au-dessus de sa tête alors qu'il cherche des blaireaux. Plus étonnant encore, ces deux lynx qu'il peut observer pendant une quinzaine de minutes, alors qu'il pensait voir des bouquetins. "Ça montre bien que dans la photo animalière, on ne contrôle rien."

Ryan est modeste face à la nature...et par nature! Il a mis du temps à montrer son travail, très (trop) critique envers lui-même. Puis il a franchi le cap, d'abord sur les réseaux sociaux, mais de manière anonyme. Puis en exposant une première fois ses clichés, l'an dernier. "C'est intime de montrer ses photos, souligne le jeune homme, et dans une exposition encore plus, parce que les gens sont là et vous posent des questions".

Le "Master" de la photographie

Le Glânois est donc sorti de sa zone de confort et s'apprête à recommencer ce vendredi à la Tour du Sauvage. Un exercice difficile, mais gratifiant face à un public curieux et plutôt admiratif.

Cette passion pour la photo ne tombe pas de nulle part. Mais en partie de son père, fribourgeois de lointaine origine tessinoise. "Il nous photographiait tout le temps", se souvient Ryan qui, ado, piquait les appareils de son paternel. "Il nous disait qu'il était le "Master" de la photographie" rigole le jeune homme. Eh bien l'élève a dépassé le maître.

Mais il n'hésite pas à se fournir chez lui...pour ses cadres! C'est en effet avec des vieilles palettes de bois, récupérées au domicile de ses parents, que Ryan Maternini a réalisé les "écrins" de ses images. Pour un rendu brut et authentique. Pour le constater de vos yeux, rendez-vous à la Tour du Sauvage du 25 au 31 août.

RadioFr. - Sarah Camporini
...