A quoi ressemblerait une fusion des 25 communes gruériennes?

Aujourd'hui, l'autonomie des communes n'existe plus. C'est le constat dressé par le rapport. La grande majorité des prestations n'est plus assuré par les communes, mais par les associations de communes. On en compte 70 rien que dans le district de la Gruyère, des strates qui complexifient le système... ce qui lasse aussi les élus communaux.

Après avoir consulté les communes, l'Association régionale de la Gruyère propose donc un système de gouvernance complètement novateur, selon le nouveau préfet de la Gruyère, Vincent Bosson: créer une seule commune, avec un Conseil communal à neuf membres, et un Conseil général de 80 à 100 élus.

Mais ce n'est pas tout: pour assurer la proximité nécessaire à la population, le district, ou plutôt la future commune fusionnée, serait divisée en sept arrondissements administratifs qui feraient aussi office de cercles électoraux permanents: Bulle, Centre, Intyamon, La Jogne, Rive gauche de la Basse Gruyère, Rive droite de la Basse Gruyère et La Sionge.

Ces arrondissements administratifs disposeraient chacun d'une commission, qui exercerait des compétences d'application locales, par exemple le soutien aux manifestations locales ou les subventions aux sociétés locales. Les membres de ces commissions siégeraient par ailleurs également au législatif. Cette nouveauté nécessiterait une modification de la loi au niveau cantonal.

Cette proposition va être transmise au comité de pilotage, puis aux communes qui se prononceront à leur tour ce printemps, avant que la population en débatte à son tour en automne 2022.

"On a une totale liberté par rapport au rythme, donc c'est une réflexion fondamentale qui est proposée à la population de la Gruyère, souligne le préfet sur le départ Patrice Borcard. Là, on a vraiment la chance d'inventer quelque chose pour l'avenir. Je me réjouis de voir comment la population va empoigner ce débat démocratique."