Romont: un procès, deux ans après la mort d’un motard
Un automobiliste est jugé pour homicide par négligence après la mort d'un jeune motard de 18 ans, il y a deux ans.
Deux ans après un tragique accident de la route survenu à une intersection réputée dangereuse à Romont, le procès de l’automobiliste impliqué s’est récemment tenu devant le Tribunal pénal de La Glâne. Le drame avait bouleversé la région: un jeune motard, âgé de 18 ans à l’époque, avait perdu la vie après avoir été violemment percuté par une voiture.
Les faits remontent à un soir d'octobre 2023. À l’intersection de la rue Pierre-de-Savoie et de la route de l’Industrie, l’automobiliste ne respecte pas une priorité et s’engage. Le motard, qui circule sur la route principale, n’a alors pas le temps d’éviter la collision. Le choc est violent, le jeune homme meurt sur le coup. Il devait fêter ses 20 ans en octobre 2025.
Vidéo (archive): 18 octobre 2023:
L’enquête a révélé que la victime avait tenté de freiner et d’esquiver, en vain. Les conditions de visibilité étaient bonnes. Il ne s’agirait que d’une seconde d’inattention. "Je ne l’ai pas vu, je ne suis quand même pas bête, j’aurais freiné", a déclaré le prévenu à l’audience.
Un procès très attendu
Jugé pour homicide par négligence, l’homme fait face à une demande de peine pécuniaire de 180 jours-amendes avec sursis pendant deux ans, ainsi qu’à une amende destinée à indemniser les proches de la victime. Ceux-ci espèrent avant tout des réponses. "Je veux qu’il reconnaisse sa faute", a exprimé la mère du défunt, en larmes.
Mais la défense demande l’acquittement. Une expertise privée a été versée au dossier: selon cette analyse, c’est le motard qui roulait à une vitesse excessive. Une thèse que les parties plaignantes contestent fermement.
Un croisement enfin sécurisé
Le lieu de l’accident était déjà considéré comme dangereux depuis longtemps. Depuis les faits, un rond-point a été aménagé pour sécuriser l’intersection.
Le verdict est attendu le mois prochain. Il sera scruté de près par les proches du jeune homme, mais aussi par toute une communauté encore marquée par ce drame.
