"Adolescence" pourra être diffusée en classe en France
La série britannique traite de l’influence des contenus masculinistes sur les réseaux sociaux et sera utilisée comme outil pédagogique en France.

Interrogée sur la chaîne LCI, la ministre de l'Éducation Elisabeth Borne a expliqué que le producteur de la série diffusée sur Netflix "nous a ouvert les droits" et que le ministère de l'Éducation nationale allait donc "proposer cinq séquences pédagogiques aux jeunes à partir de cette série" à partir de la classe de quatrième.
Ces extraits de la minisérie, déjà montrée dans les collèges et lycées britanniques, sont "très représentatifs de la violence qui peut exister chez des jeunes", et pourront être visionnés "avec un accompagnement pédagogique à partir de la classe de quatrième", a précisé Mme Borne.
Outre Manche, Downing Street avait déclaré fin mars que la série serait diffusée dans les collèges et des lycées britanniques pour susciter le débat et tenter d'"empêcher que les jeunes garçons soient entraînés dans un tourbillon de haine et de misogynie".
De tels supports entendent participer à la sensibilisation au problème de la "surexposition aux écrans et de la banalisation de la violence sur ces réseaux sociaux" ainsi que de la propagation de thèses dites masculinistes, des sphères misogynes qui prônent de la violence sur les femmes, argumente Mme Borne.
La série raconte l'histoire d'un adolescent britannique de 13 ans, arrêté dans sa petite ville anglaise et accusé d'avoir poignardé à mort l'une de ses camarades.
Des interrogatoires au poste de police à sa confrontation avec une psychologue, chaque épisode décortique la plongée des enquêteurs dans cette idéologie masculiniste et la manière dont elle a pu influencer le jeune, ainsi que la sidération de son entourage, et l'impuissance de beaucoup d'adultes face à l'impact de réseaux sociaux qu'ils méconnaissent.