Pogacar contre Evenepoel

Pas de répit pour Tadej Pogacar qui se lancera ce dimanche à l'assaut de l'Amstel Gold Race.

Remco Evenepoel (au 1er plan) défie Tadej Pogacar sur l'Amstel Gold Race © KEYSTONE/EPA/OLIVIER MATTHYS

L'ogre slovène s'aligne dimanche sur l'Amstel Gold Race autour de Maastricht aux Pays-Bas, une semaine après sa deuxième place sur Paris-Roubaix et quinze jours après son triomphe au Tour des Flandres.

Si les ambitions du triple vainqueur du Tour de France sont les mêmes, l'adversaire, lui, change. Le Néerlandais Mathieu van der Poel, vainqueur en 2019, est absent. Place au revenant, le Belge Remco Evenepoel.

Après avoir bataillé avec van der Poel à Sanremo (3e) et sur les classiques flamandes, le champion du monde en titre va désormais devoir composer avec l'encombrant Remco Evenepoel pour tenter de rééditer son succès de 2023 sur la seule classique néerlandaise du calendrier.

Six mois après sa dernière apparition en compétition (le Tour de Lombardie 2024), quatre mois et demi après un grave accident à l'entraînement, le double champion olympique de Paris vient de réaliser un retour triomphal en s'imposant dès sa course de reprise vendredi sur la Flèche brabançonne dans la banlieue de Bruxelles.

Après le mano a mano Pogi/MVDP, place donc au bras de fer entre les leaders des formations UAE et Soudal Quick-Step. Les suiveurs salivent. "Pogacar est une source d'inspiration, c'est le meilleur depuis Merckx. Mais je dois pouvoir le battre, mon équipe me paie pour ça", a souligné jeudi Evenepoel qui a "bien sûr regardé les classiques flandriennes".

"Voir Tadej et Mathieu à la lutte m'a donné un surplus de motivation".

Le Slovène (26 ans) et le Belge (25 ans) partagent le même goût du panache. Et il y a fort à parier qu'ils ne se lâcheront pas ces dix prochains jours lors du triptyque ardennais Amstel-Flèche wallonne-Liège. Avant des retrouvailles très attendues au départ du Tour de France à Lille en juillet prochain.

Pidcock en arbitre?

Premier acte donc dimanche sur le tracé tortueux et accidenté du Limbourg néerlandais où l'ascension finale du Cauberg fait souvent office de juge de paix à deux kilomètres de l'arrivée après 255 bornes de baston.

Pogacar aura l'avantage d'être dans "la forme de (sa) vie", seulement battu dans l'Enfer du Nord à la suite d'une erreur de trajectoire imputable à sa méconnaissance du parcours.

Evenepoel a lui l'argument de la fraîcheur. De retour d'un stage en altitude en Espagne, le champion du monde 2022 a des jambes de feu au point d'avoir dégoûté au sprint Wout Van Aert vendredi pour sa course de reprise. "Je me surprends moi-même. Je suis surtout satisfait de mon sprint. J'ai vraiment travaillé mon explosivité. Je gagne aussi en expérience et cela paie", s'est-il réjoui vendredi.

Ces deux ténors laisseront-ils un peu de place à la concurrence ? Le Britannique Tom Pidcock, vainqueur sortant de l'Amstel, mais qui a couru a contre-temps vendredi dans le Brabant belge, ne se contentera certainement pas de tenir la chandelle.

Et puis, il reste Wout Van Aert, perdant magnifique de ce printemps de tous les superlatifs. Quatrième au Ronde, quatrième de l'Enfer du Nord, deuxième vendredi, le Belge court après sa première victoire en 2025. Et un succès dimanche à Valkenburg serait le 50e de sa carrière.

ATS
...