"Il nous faisait presque oublier qu'il était le Pape"
Les funérailles de François 1er commencent ce samedi. Vincent Perritaz, ancien Garde suisse, rend un dernier hommage à celui qu'il a protégé.
Ce samedi ont lieu les funérailles de François 1er. Vincent Perritaz est à Rome ce matin, pour assister à la cérémonie. Pour ce Fribourgeois, qui a été membre de la Garde pendant trois ans, rendre hommage au Pape est important et même "non négociable".
L'annonce de la mort du pape le lundi de Pâques a été un choc émotionnel pour lui. Il se souvient de ce moment "où l'on sent l'air se fendre". Une émotion qui a rapidement laissé place à un "sentiment de paix, de reconnaissance pour ce qu'il a fait mondialement et personnellement".
L'expérience de Vincent Perritaz auprès du souverain pontife a été marquante. Il se souvient de cette première fois où il s'est mis au garde à vous devant lui. "J'ai déjà fait l'armée, et pourtant là, je tremblais comme une feuille", rigole-t-il. "Puis petit à petit, il y a une sorte de proximité qui se met en place. Mais dire bonjour à cette personne qu'on aime et qu'on protège reste toujours quelque chose de spécial."
"Des discussions très naturelles"
Le pape François était loué pour sa simplicité. Il préférait vivre dans un appartement de 70 mètres carrés, composé de deux pièces, au sein de la résidence Sainte-Marthe, plutôt que dans les appartements pontificaux.
Cette simplicité se retrouvait aussi dans les relations, se souvient Vincent Perritaz. François vivait dans un endroit "vivant, où il y avait du passage. "Les gens rentraient, sortaient", raconte l'ancien Garde suisse. "Nous aussi, on le croisait souvent en service. Des moments particuliers, hors du temps et en même temps très simples. C'étaient des discussions très naturelles, j'aurais pu avoir l'impression d'être avec mon grand-père. Il nous faisait presque oublier qu'il était le pape."
Les obsèques du souverain pontife commencent à 10h. Le conclave, qui lui choisira un successeur, devrait commencer entre le 6 et le 11 mai.
