Un apéro pour échanger sur les grands défis de la Suisse

Le premier apéro politique de RadioFr. réunissant 14 candidats au Conseil national s'est tenu à l'auberge du Lion d'Or, au Châtelard.

De gauche à droite, Nicolas Kolly (UDC), François Genoud (Le Centre) et Grégoire Kubski (PS) répondaient aux questions de Loïc Schorderet. © Frapp

Au programme de cette soirée, trois débats et trois face-à-face autour de différentes thématiques qui comptent dans la sphère politique suisse. Pour ce premier apéro, c'est la question climatique qui ouvre le bal avec autour de la table Grégoire Kubski (PS), François Genoud (Le Centre) et Nicolas Kolly (UDC).

Radio Fribourg: Entre la voiture, l'avion, les achats et le chauffage, chaque Suisse émet en moyenne 14 tonnes de CO2 chaque année. Pour limiter le réchauffement climatique, les scientifiques soutiennent qu'il faut réduire cette emprunte carbone pour arriver à environ deux tonnes par personne. Nicolas Kolly, est-ce qu'il faut préparer la population à vivre avec moins?

Nicolas Kolly: Peut-être un petit peu, mais il faut rappeler qu'il s'agit d'un problème mondial et que si demain la Suisse arrête totalement d'émettre du CO2, cela ne changera strictement rien puisque nos émissions ne correspondent qu'à 0,1% de la somme mondiale. Cela ne signifie pas qu'on ne doit pas faire notre part, mais si l'on veut réellement réduire notre impact carbone, il faut miser sur le nucléaire.

Radio Fribourg: Grégoire Kubski, est-ce que la Suisse n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan du dérèglement climatique?

Grégoire Kubski: Bien sûr que non. Si l'on s'en tient aux statistiques, nous avons un taux de CO2 émis par personne bien plus élevé par rapport à la grande majorité des autres pays du monde, y compris l'Inde ou la Chine. Nous faisons face à un véritable effondrement généralisé de la vie sur terre. Pour donner un exemple, l'homme a éradiqué près de la moitié des insectes en moins d'une décennie. Si l'on veut que cela change, il nous faut avoir une réaction pertinente et non cet immobilisme que prône malheureusement une grande majorité des partis de droite.

Radio Fribourg: François Genoud, au Centre vous êtes dans cet immobilisme ou vous souhaitez au contraire agir?

François Genoud:  Je pense que nous sommes face à un problème particulièrement complexe dont le traitement est très urgent. Donc je crois finalement que peu importe le parti auquel on appartient, il nous faut faire preuve d'humilité et surtout écouter les scientifiques qui sont les plus à même de nous donner des pistes politiques intéressantes.

Écoutez la suite de cette soirée et rendez-vous pour le prochain apéro politique ce vendredi 6 octobre à 17h sur Radio Fribourg:

RadioFr. - Loïc Schorderet / Karin Baumgartner
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