Des riverains se regroupent contre les nuisances sonores
L'association "riverainsTPF" a été constituée dans le but de faire davantage entendre la voix de ses membres auprès des TPF.
"Si vous êtes chez vous en plein été avec les fenêtres ouvertes, impossible d'écouter la radio quand un train passe. C'est comme si on habitait en bout de piste d'un aéroport". Jean-Christophe Luthi n'en peut plus du bruit que font les trains qui passent devant chez lui, à La Tour-de-Trême.
En moyenne, huit trains par heure, de 5h du matin à minuit, chaque jour, depuis décembre dernier. Les nuisances sonores empêchent certains riverains de dormir, à tel point que les relations entre voisins se péjorent. "Les tensions nerveuses, insidieuses, augmentent. Les gens sont moins détendus entre eux" explique l'habitant de 61 ans.
Si les trains relient Bulle à Broc depuis longtemps, ils ne dérangent les riverains que depuis décembre dernier avec la réouverture de la ligne et l'augmentation de la cadences des trains. Nombreux sont les habitants des abords des rails qui ont protesté individuellement auprès des Transports publics fribourgeois (TPF).
Mais ne s'estimant pas suffisamment pris en compte, ils ont décidé de créer une association. C'est ainsi que "riverainsTPF" a été constituée la semaine passée. Forte actuellement d'une quarantaine de membres, elle espère avoir davantage de poids dans les discussions avec les TPF pour faire diminuer les nuisances.
L'association prône, par exemple, la réduction de la vitesse sur le tronçon concerné. Une solution qui n'est pas aussi simple qu'elle y paraît, selon Nicolas Horner, responsable des installations ferroviaire aux TPF: "un changement de vitesse englobe un nombre important de paramètres, tels que le type de train, l'horaire, les correspondances à tenir, le temps de fermeture des passages à niveau. Il faut être certain qu'une diminution de la vitesse ne vienne pas péjorer la situation plutôt que l'améliorer."
Les Transports publics fribourgeois, qui se disent conscients des problèmes de bruit sur cette ligne, planchent sur d'autres mesures qui doivent encore recevoir l'aval de l'Office fédéral des Transports. Ils n'articulent aucun calendrier pour la résolution des nuisances sonores pour le moment.
