Le bal du Pafuet fait danser les générations
Institution au Mouret, les thés dansants réunissent une centaine de danseurs chaque semaine. Reportage.
Chaque jeudi, des centaines de personnes se retrouvent au Mouret pour les traditionnels thés dansants. Ce rendez-vous est organisé depuis plus de 70 ans dans la commune sarinoise. Les participants viennent parfois de loin pour profiter de la salle "le Palais de la danse".
Nous œuvrons pour l'intégration des personnes en EMS, des minorités et des personnes en situation de handicap. Ici, les gens dansent, sans distinction
Rose-Eveline Maradan a repris l'établissement en début d'année. Dans son Palais de la Danse, elle met un point d'honneur à ce que tout le monde soit le bienvenu. "Nous œuvrons pour l'intégration des personnes en EMS, des minorités et des personnes en situation de handicap. Ici, les gens dansent, sans distinction."
L'importance de l'orchestre
Sur les coups de 15h, "Le Pafuet" comme l'appellent la plupart des participants, faisait déjà salle comble. Le musicien sur scène y est pour quelque chose, selon la gérante. "Les danseurs viennent avant tout pour l'orchestre. La fréquentation varie en fonction du musicien présent sur place. Jean-Louis Piller fait danser tout le canton", confie la gérante.
J'aime venir au Palais de la Danse parce que ça me fait faire de la gym. Et puis ce n'est pas désagréable d'être dans les bras d'un Monsieur
Ouvert tous les jeudis après-midi, samedis soir et dimanche après-midi, Le Palais de la Danse compte un bon nombre d'habitués. "J'adore le Pafuet, cela fait plus de 30 ans que j'y viens. Depuis le temps, je connais tout le monde", raconte Béatrice, participante au thé dansant. "J'aime venir au Palais de la Danse parce que ça me fait faire de la gym. Et puis ce n'est pas désagréable d'être dans les bras d'un Monsieur" s'amuse Françoise, danseuse au Pafuet.
Coups de foudre à la clé
Le Palais de la Danse est aussi appelé "Palais du Coup de Foudre", car de nombreuses idylles se former en son sein. "Que ce soit à soixante, septante ou encore trente ans, les gens ont des coups de foudre ici", raconte Rose-Eveline. A l'image de ce couple de nonagénaires qui se sont retrouvés sur la piste de danse il y a 5 ans et qui ne se sont plus jamais quitté depuis.
"Leurs parents avaient refusé leur union il y a septante ans. Après une vie passée loin l'un de l'autre, ils ont enfin pu vivre leur histoire d'amour après s'être revus au Pafuet." Un dénouement heureux qui ne manquera pas d'inspirer d'autres danseurs.