Ballottage général aux Etats, et après?
Les partis dévoileront leurs stratégies pour le second tour d'ici mercredi. Un acte deux qui pourrait révéler des surprises.
47'789 - c'est le nombre de voix qu'il aurait fallu pour entrer directement au Conseil des Etats. Seule Isabelle Chassot (Le Centre) aurait eu des chances de se glisser directement à Berne, mais elle aussi est restée loin du compte avec 34'838 suffrages. Derrière, quelque 700 voix d'écart seulement séparent la sortante Johanna Gapany (PLR) et Pierre-André Page (UDC).
Place donc aux tractations pour le second tour, qui a lieu dans trois semaines. Pierre-André Page a obtenu un résultat fort et inattendu qu'il s'agira de défendre. Il est peu probable qu'il se désiste en faveur du PLR, étant donné qu'il n'y a pas eu d'apparentement entre les deux partis. En parallèle, il est aussi le conseiller national sortant le mieux réélu avec plus de 31'000 voix, se contentera-t-il de ce siège confirmé?
De son côté, la gauche ne laissera pas le champ libre aux bourgeois et soutiendra en bloc sa candidate Alizée Rey (22'634 voix). Le vert Gerhard Andrey, qui n'est pas éligible pour le second tour, a déjà confirmé qu'il se rangerait derrière la Villaroise.
Le 12 novembre, deux autres paramètres entrent en jeu: le système électoral (majorité relative et plus majoritaire), et la participation électorale. Lors d'un deuxième tour, il y a généralement moins de personnes qui se rendent aux urnes. Quels partis parviendront le mieux à mobiliser leurs partisans? L'UDC a une chance historique. Ses partisans ne se laisseront pas faire. Et si le parti agrarien et le PLR se mettent d'accord pour élire Johanna Gapany et Pierre-André Page, même le fauteuil d'Isabelle Chassot pourrait vaciller.
Les candidats ont jusqu'à mercredi pour décider s'ils se présenteront au second tour.
