Belem au cœur des tensions: une COP30 sous haute pression
Le sommet mondial sur le climat s’ouvre au Brésil entre retards logistiques et tensions diplomatiques, tandis que le monde peine à s’unir face à l’urgence climatique.

Une année après Bakou et ses odeurs d’hydrocarbures, les 50 000 participants de la COP30 respireront la moiteur amazonienne de Belem. Lula a maintenu l’événement dans cette ville malgré un manque d’infrastructures, espérant que l’Amazonie confronte directement les délégués à la réalité des forêts et des peuples qui y vivent.
Poumon climatique essentiel, la forêt amazonienne est pourtant ravagée par la déforestation, l’orpaillage, diverses pollutions et de nombreuses violences envers les populations, notamment indigènes.
Logistique en retard et inquiétudes croissantes
Malgré une année de préparation diplomatique, les infrastructures accusent du retard. Pavillons inachevés, craintes sur les connexions, la sonorisation voire l’approvisionnement alimentaire alimentent les inquiétudes.
Reste l’essentiel : le fond. Les pays pourront-ils s’unir face aux projections alarmantes de réchauffement? Comment éviter un affrontement Nord-Sud? Et où trouver les financements nécessaires pour soutenir les nations frappées par cyclones, sécheresses et typhons à répétition?
La feuille de route proposée par Lula sur les énergies fossiles reste floue. Depuis la COP28 de Dubaï, où un accord avait été trouvé pour une transition vers la sortie progressive des fossiles, l’industrie pétrolière regagne en influence.
Le spectre d’un dépassement de 1,5 °C
Antonio Guterres estime désormais “inévitable” le dépassement temporaire du seuil de 1,5 °C, ce qui implique de réduire enfin les émissions mondiales issues des combustibles fossiles. Les petits États insulaires réclament que l’échec à respecter cet objectif soit inscrit à l’ordre du jour.
Une COP sans les États-Unis
Pour la première fois, les États-Unis sont absents de ces négociations. Donald Trump, bien que non présent, a toutefois commenté la COP sur les réseaux sociaux, dénonçant l’abattage d’arbres à Belem pour la construction d’une route.


