Ils sont venus acheter des reptiles dans une bourse

Le club Aqua-Terra Fribourg a organisé ce dimanche la 30ème édition de la bourse aux animaux exotiques. L'occasion pour les passionnés de se retrouver et d'acquérir de nouvelles bêtes.

Dans la halle, on retrouvait des amphibiens, différents reptiles, arachnides, scorpions et terrariums. © Frapp.
Dans la halle, on retrouvait des amphibiens, différents reptiles, arachnides, scorpions et terrariums. © Frapp.
Dans la halle, on retrouvait des amphibiens, différents reptiles, arachnides, scorpions et terrariums. © Frapp.
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Ce dimanche, la salle communale de Fribourg s'est transformée en véritable vivarium. Parmi les 90 stands installés, on pouvait observer de près des serpents venimeux, des scorpions, des mygales, et bien d'autres espèces fascinantes. Si certains éleveurs présentaient fièrement leurs petits nés durant l'été, d'autres venaient léguer une partie de leur collection. C'est le cas de Alain: "je vends mes pythons regius. Cela fait 50 ans que j'élève mais j'ai décidé de passer la main. Même si on ne s'attache pas aux serpents comme on s'attache aux chiens, je veux que mes animaux soient bien".

Dans les allées, les visiteurs ne sont pas là par hasard. Beaucoup ont fait le déplacement pour obtenir des conseils avisés et acquérir des espèces moins communes. "J'ai longuement réfléchi avant de prendre mes premiers animaux mais aujourd'hui, c'est une grande passion. Je suis contente parce ici, il y a des espèces assez rares qu'on cherchait depuis longtemps donc on n'a pas hesité et on les a achetées", avoue avec fierté Estelle, fan des arachnides.

Pour Raphaël, passionné grâce à sa maman, la diversité est à double tranchant: "en animalerie, on est limité à quelques petites bêtes alors qu'ici, il y a de tout... C'est un peu un guet-apens".

Une organisation rigoureuse

Valentin Rotzetter, l'organisateur de l'évènement, veille à ce que tout soit fait dans les règles. "Avant de monter l'évènement, on doit montrer patte blanche au service vétérinaire et présenter des protocoles stricts. On fait aussi en sorte que les prix soient suffisamment élevés pour éviter de vendre n'importe quoi à n'importe qui", explique-t-il.

Sur place, vétérinaires et autres organisations sont venus faire de la prévention sur le bien-être animal, et informer notamment sur les risques de maladies véhiculées par ce type de bêtes.

Pour les vendeurs aussi, la question du bien-être semble essentielle."En temps qu'exposants, c'est notre rôle de juger si l'acheteur est capable de s'occuper de l'animal, s'il a conscience de l'espèce qu'il ramène à la maison et s'il connait le coût des infrastructures que cela nécessite", raconte Yohann, l'un des exposants.

Une passion revendiquée

En se baladant entre les tables, on peut entendre "alors, il a bien grandi ton python?" ou "j'espère que ta mygale va bien". En fait, ces bourses sont aussi des lieux de rencontre pour les amateurs. "Pour moi, c'est l'occasion de rencontrer des gens qui font la même chose que moi et avec qui je peux échanger sur certaines techniques de reproduction ou sur les vivariums", avoue Gilles, amoureux des araignés depuis toujours. Valentin Rotzetter valide: "c'est vrai qu'il y a un noyau dur de pasionnés qui se connaissent tous."

Cette année, plusieurs centaines d'animaux étaient présentées par 90 exposants sur plus de 300 mètres de table. Un record qui motive les organisateurs à continuer sur cette lancée.

Frapp - Camille Berset
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