Un brancard tout-terrain modulable développé par un étudiant

Pour son Bachelor à la Haute école d’ingénierie, Michael Progin développe un brancard modulable pour les zones de guerre.

Un test pratique en conditions réalistes a été réalisé avec les sauveteurs de la colonne de secours bulloise dans les préalpes gruériennes. © HEIA-FR
Un test pratique en conditions réalistes a été réalisé avec les sauveteurs de la colonne de secours bulloise dans les préalpes gruériennes. © HEIA-FR
Un test pratique en conditions réalistes a été réalisé avec les sauveteurs de la colonne de secours bulloise dans les préalpes gruériennes. © HEIA-FR
Un test pratique en conditions réalistes a été réalisé avec les sauveteurs de la colonne de secours bulloise dans les préalpes gruériennes. © HEIA-FR
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Un brancard "low cost", "low tech", tout-terrain, modulable et destiné aux régions pauvres ou en guerre est développé à la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR). Derrière ce projet, un étudiant de troisième année de Bachelor, Michael Progin, travaille dessus depuis des mois.

Le brancard est constitué de matériel basique, reconditionné et peu cher dans les régions où il sera utile. "Il doit pouvoir être fabriqué et réparé localement", explique l’étudiant, originaire de La Roche. Il veut, une fois le projet abouti, proposer un manuel de fabrication en open source, librement accessible pour ceux qui en ont besoin.

Totalement modulable

Et justement, dans sa fabrication, tout est pensé pour faciliter au mieux le travail des secouristes dans de nombreux scénarios. La civière de son prototype se compose d’une structure en acier et d’une bâche de camion militaire. Elle peut être séparée en deux parties pour l’extraction de victimes ou pour faciliter le transport du brancard. Le dossier est inclinable sur trois angles différents afin d’améliorer le confort du blessé.

Le dossier est inclinable sur trois angles différents. Source: Frapp

Les poignées du brancard se transforment en pieds pour en faire un lit de campagne. Un module de deux roues de vélo peut être ajouté pour le transport du blessé, et il est même possible de monter un statif pour poser une perfusion ou une bouteille d’oxygène. Le tout est facilement montable et démontable par une seule personne. "Le but est d’utiliser seulement les modules dont on a besoin, en fonction des cas", explique Michael Progin.

Une étroite collaboration

Toutes ces modulations sont issues d’un travail étroit entre Michael Progin et des secouristes durant le développement du projet. Un test pratique en conditions réalistes a d’ailleurs été réalisé la semaine dernière avec les sauveteurs de la colonne de secours bulloise dans les Préalpes gruériennes.

"Cela m’a permis de montrer mon prototype, comment il fonctionne et d’avoir des retours pertinents pour renforcer mon concept", raconte l’étudiant de 25 ans. "Je dois encore travailler un peu sur le module des roues, sur quelques pièces amovibles, notamment les vis et les écrous de la civière, et sur les poignées pour les alléger."

Si son travail de Bachelor est terminé, Michael Progin ne va pas s’arrêter là avec son brancard. Il a d’ailleurs déjà eu des contacts avec des sauveteurs en Ukraine qui ont manifesté un intérêt pour son projet. L’étudiant espère bientôt voir une première utilisation concrète de son projet.

Frapp - Mattia Pillonel
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