Le budget de Bulle s'annonce déficitaire en 2022

Le chef-lieu gruérien prévoit des investissements importants pour la mobilité et la culture. Et veut être attractif pour les entreprises.

La commune de Bulle présente un déficit de 2,4 millions au budget 2022 © Keystone

Bulle prévoit un déficit de 2,4 millions de francs en 2022. C'est moins que l'an dernier avec un montant de 3,8 millions. La preuve, selon le Conseil communal, partiellement réuni vendredi devant la presse, que les autorités veillent à maîtriser leurs charges.

Mais la commune continue de se développer. Avec la nécessité donc d'adapter ses infrastructures, par exemple en terme de mobilité, avec le projet d'agglomération PA4, qui prévoit notamment un nouveau tracé pour la ligne de bus 3 et la création d'une 4ème ligne. Autre investissement important en 2022: les rénovations du réseau d'eau potable. Le Conseil communal demande un crédit de plus de 2,8 millions de francs 

Rester attractive pour les entreprises

L'exécutif veut aussi maintenir l'attractivité de son territoire pour les entreprises déjà sur place. Et pourquoi pas en attirer d'autres.

Bulle a en effet l'avantage, rappellent ses autorités, d'avoir encore des terrains à disposition. Elles demanderont donc au Conseil général un crédit d'étude de près de 600'000 francs pour le développement du secteur de Planchy Sud en tant que "zone à bâtir à créer".

Coup de pouce à la culture

Bulle est fière de son Musée gruérien. Il attire les foules et doit s'agrandir pour accueillir un public varié, notamment les classes ou les sorties des aînés. Après le concours d'architecture en 2018, un montant de 870'000 francs est demandé au Conseil général pour la poursuite du projet lauréat en vue de sa réalisation, qui pourrait intervenir en 2023-2024.

Les acteurs culturels manquent de locaux? La Ville prévoit de réaffecter l'ancien abri PC, dans le sous-sol de la halle de gymnastique à la Tour-de-Trême, en locaux de répétition. Et réclame pour cela un crédit de 635'000 francs.

Enfin comme de nombreuses autres villes avant elle, et notamment Fribourg en juin dernier, Bulle veut abroger l'impôt sur les spectacles et divertissements, autrement appelée "taxe des pauvres", qui jadis finançait l'assistance publique. Une disposition aujourd'hui obsolète, incohérente et non équitable selon les autorités bulloises. Des prestataires paient en effet l'impôt, mais sont aussi subventionnés par la commune. D'autres ne font que payer et n'ont pas de subventions. Et le montant de la taxe se reporte sur les billets qui renchérissent. La supprimer aurait donc de nombreux avantages.

Le Conseil général se prononcera sur ces points et bien d'autres encore, le 13 décembre prochain. Et peut-être aussi le lendemain, l'ordre du jour de cette dernière séance de l'année étant particulièrement copieux.

RadioFr. - Sarah Camporini
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