"Cette violence, je ne la comprends pas et ne l'accepte pas"
Le 20 mai dernier, la bijouterie des Anges à Marly a été la cible d'une attaque à la voiture-bélier. Un braquage éclair : 200'000 francs de dégâts en à peine trois minutes. La boutique a rouvert ce mardi, mais les séquelles, elles, restent bien présentes.

Cette nuit-là, vers cinq heures du matin, des cambrioleurs ont brisé la vitrine du magasin avant d'y pénétrer. En quelques minutes, le constat est sans appel: porte d'entrée fracturée, présentoirs en verre détruits et pour près de 60'000 francs de bijoux dérobés. Malgré les dispositifs de surveillance en place dans le magasin, la police cantonale n'a pas réussi à identifier les auteurs des faits, mais une enquête est toujours en cours.
Alertée durant la nuit, la propriétaire de la bijouterie, Maria Perler, ne s'imaginait pas vivre une telle situation. Elle témoigne : "Dans notre tête, tout fonctionne comme un robot. On entre dans le magasin, on commence à nettoyer toutes les briques de verre et on range. On a surtout dû faire un grand inventaire pour savoir quelle marchandise ils avaient prise. En fin de journée, on se dit que ce n'est pas possible, que ça ne peut pas être arrivé. Eh bien oui, cela nous est arrivé."
Face au choc, Maria et sa collègue ont dû interrompre leur activité. "Ma collègue et moi n'étions pas capables de servir les clients. Nous étions toutes les deux choquées et pas tranquilles", confie-t-elle.
Un avenir incertain
En plus des 60'000 francs volés s'ajoutent des dégâts matériels estimés à 140'000 francs, selon la commerçante, sans compter les pertes liées à la fermeture temporaire du magasin. Une somme colossale et une situation floue pour Maria, en contact avec les assurances. Elle raconte: "Ce qui est difficile à l'heure actuelle, c'est de savoir que nous devrons nous battre pour ce qui nous est dû avec les assurances".
Les conséquences ne sont pas que financières. Maria, qui considère ce magasin comme son bébé, essaie de remonter la pente malgré des souvenirs encore vifs. "Je ne suis pas tout le temps sereine. J'ai des images qui me viennent à certains moments de la journée. Les nuits aussi sont difficiles, car j'ai toujours peur qu'on m'appelle pour me dire qu'ils sont revenus", avoue la bijoutière.
Pour pouvoir passer à autre chose, Maria et sa collègue ont commandé de nouveaux assortiments et les présentoirs attendent encore d'être remplacés. Un pas de plus vers un retour à la normale, bien que cette nuit tragique se ressente encore sur leur quotidien.