Carton plein pour le brunch du 1er août à Delley

La famille Rüegsegger a accueilli ce vendredi 250 personnes pour célébrer la Fête nationale autour d’un brunch aux saveurs locales.

La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider s'est rendue à la ferme des Chandines pour célébrer le premier août. © Frapp
La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider s'est rendue à la ferme des Chandines pour célébrer le premier août. © Frapp
La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider s'est rendue à la ferme des Chandines pour célébrer le premier août. © Frapp
La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider s'est rendue à la ferme des Chandines pour célébrer le premier août. © Frapp
La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider s'est rendue à la ferme des Chandines pour célébrer le premier août. © Frapp
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Le jour vient à peine de se lever sur la Broye fribourgeoise que l’odeur du pain chaud flotte déjà dans l’air. À Delley, la ferme des Chandines s’éveille au rythme d’un rendez-vous désormais bien ancré : le brunch du 1er août. Sur les tables dressées, les tresses encore tièdes côtoient la cuchaule, les confitures maison, les sirops aux fruits rouges et les assiettes de röstis garnies de jambon fumé.

Les brunchs à la ferme du 1er août sont une tradition qui perdure depuis plus de 30 ans, favorisant le lien entre ville et campagne. Initiée par l’Union suisse des paysans, cette initiative invite la population urbaine à découvrir directement le quotidien des familles agricoles. Cette année, plus de 280 fermes à travers toute la Suisse ont ouvert leurs portes pour l’occasion. 

Pour Anita et Rudy Rüegsegger, cela fait maintenant quatre ans qu'ils accueillent pour le premier août quelque 250 personnes dans leur domaine agricole. « On tient à cette limite, pour garder une ambiance familiale et pouvoir vraiment soigner l’accueil », explique Rudy Rüegsegger. 

Une organisation pensée toute l’année

Sur ses 43 hectares, la famille Rüegsegger cultive treize cultures variées, allant des céréales aux petits fruits, en passant par les noix, abricots, lentilles et légumes. Tout ce qui est servi lors du brunch provient directement de la ferme : « On transforme ici même ce que nous cultivons ou récoltons: poires à Botzi, noix, fraises, abricots, lentilles, pommes… On fait tout nous-mêmes», précise Rudy Rüegsegger.

Alors derrière la réussite de cette journée se cache un travail de longue haleine. « On commence à s’organiser très tôt dans l’année. Il faut savoir ce qu’on garde pour le brunch, anticiper les quantités, préparer les transformations… détaille Rudy Rüegsegger. Une quinzaine de proches ont accompagné la famille dans la mise en place, le service, la vaisselle, l’accueil.

Une visite fédérale attendue

L’édition 2025 a également été marquée par la venue de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, qui s’est exprimée sur divers sujets. Lors de son discours, la conseillère fédérale a tout d’abord salué le travail des agriculteurs et l’importance de ces brunchs pour « rapprocher la Suisse de ses paysannes et paysans, et faire vivre la diversité de notre pays ».

Elle a aussi abordé plusieurs sujets d’actualité, en évoquant les conflits en cours en Ukraine, à Gaza ou encore au Darfour. « Ces drames doivent susciter un sursaut collectif, l'indifférence n'est pas une option », s'est-elle exprimée.

La toute récente hausse de 39 % des droits de douane américains sur certains produits suisses a été évoquée, « force est de constater que c'est la déconvenue,  la déception, et qu'il y aura véritablement à réfléchir au niveau de nos industries d'exportation. »

Enfin, elle a lancé un message en faveur du plurilinguisme, en s’inquiétant des initiatives visant à supprimer l'enseignement du français à l'école primaire dans plusieurs cantons alémaniques. « Nos langues nationales sont l'expression de notre identité collective et également une référence culturelle de nos valeurs. »

Une édition réussie

Le public, quant à lui, n’a pas boudé son plaisir lors du brunch. « On est venus de Vuarrens exprès, ça fait des années qu’on fait des brunchs du 1er août, mais celui-ci a un charme particulier », raconte une participante. Pour un habitué installé dans la région depuis 58 ans, c’est aussi l’occasion de retrouver de vieux amis. « Et de retrouver le goût de ce que mon père cultivait », ajoute-t-il.

Malgré un ciel un peu couvert, l’ambiance est ainsi restée détendue. « On a la chance de pouvoir mettre tout le monde à l’abri si besoin », note Rudy Rüegsegger. Et le principal est ailleurs : « Ce qui compte, c’est que les gens passent un bon moment et qu’ils repartent le sourire aux lèvres », a-t-il conclu.

Frapp - Marie de Saint Perier
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