Le Conseil d'État fribourgeois ne veut pas de congé parental

Le gouvernement rejette deux textes réclamant un congé parental qui permettrait de se partager des semaines entre les deux parents.

Deux semaines seraient transférables d'un parent à l'autre. © KEYSTONE

Alors qu'une initiative cantonale lancée par deux élus et une motion populaire des jeunes vert'libéraux le demandent, le gouvernement fribourgeois ne souhaite pas de congé parental. Il a rejeté lundi les deux textes. En cause, un problème de juridiction fédérale.

L'initiative cantonale, lancée par les verts Alexandre Berset et Liliane Galley, s'inspire du modèle accepté par la population genevoise en 2023, qui propose 24 semaines de congé réparties comme tel:

  • 16 semaines pour le congé maternité
  • 8 semaines pour l'autre parent
  • 2 semaines transférables

Le Conseil d’État fribourgeois se dit sensible aux questions de politiques familiales et reconnaît que l'arrivée d'un enfant a plus de conséquences sur la carrière des mères que sur celle des pères. Il précise même qu'un congé parental aurait de nombreux avantages.

Pourtant, le gouvernement recommande de rejeter ces deux textes. Il préfère attendre qu'une solution soit trouvée au niveau fédéral, afin de ne pas se retrouver dans la même situation que Genève.

Droit fédéral rigide

Malgré l'approbation de la population genevoise, le canton n'arrive pas à mettre en place le congé parental. Le droit ne laisse pas de marge de manœuvre aux cantons pour instaurer une période de congé ou pour créer une allocation perte de gain. Dans un souci d'uniformité, le gouvernement fribourgeois trouve aussi plus judicieux de laisser les décisions se prendre au niveau fédéral.

Mais pour Alexandre Berset, député vert à la base de l'initiative cantonale, le gouvernement rate une occasion d'agir. "Les deux solutions doivent être acceptées en parallèle. D'un côté, demander l'avis du peuple fribourgeois sur l'introduction d'un congé parental et de l'autre, préparer le terrain au niveau fédéral au cas où l'idée venait à être acceptée", explique l'élu. Les deux textes seront débattus au Grand conseil prochainement.

RadioFr. - Vincent Dousse / Adaptation web: Théo Charrière
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