Un couvre-feu instauré à Mayotte pour éviter les pilliages
Un couvre-feu a été instauré mardi dans l'archipel français de Mayotte, pour éviter les pillages, après le passage dévastateur et meurtrier du cyclone Chido. Le président Emmanuel Macron se rendra sur place jeudi.
Trois jours après le passage de ce cyclone, le plus intense qu'ait connu Mayotte depuis 90 ans, l'archipel de l'océan Indien est en manque de tout et la situation sanitaire se dégrade. "On commence à manquer d'eau. Il nous reste quelques bouteilles mais il n'y a quasiment plus de stocks dans les magasins", s'inquiète auprès de l'AFP Antoy Abdallah, 34 ans, habitant de Tsoundzou.
Le couvre-feu est entré en vigueur mardi soir, de 22h00 à 04h00 locales (20h00 à 02h00 en Suisse), sur ce territoire de l'océan Indien pour assurer la sécurité et éviter les pillages, les habitants manquant encore de tout. Quelque 100 tonnes de nourriture seront distribuées mercredi à Grande-Terre, et 20 tonnes dans les deux communes de Petite-Terre, selon les autorités. Le bilan provisoire atteint 22 morts et 1373 blessés, selon des chiffres communiqués mardi soir par le ministère de l'Intérieur.
La Croix-Rouge est sans nouvelles de 200 volontaires, selon l'organisation humanitaire. Au Mozambique, le cyclone Chido a tué au moins 34 personnes, fait plus de 300 blessés et détruit plus de 20'000 maisons, a annoncé mardi l'Institut national de gestion des risques et désastres.
Chido a probablement été favorisé par des eaux de surface proches de 30°C, ce qui fournit plus d'énergie aux tempêtes, un phénomène de réchauffement climatique déjà observé ailleurs cet automne. Sur l'archipel, premier désert médical de France, l'unique hôpital, très endommagé, "reprend progressivement son activité" et sera soutenu par un hôpital de campagne dès jeudi, a indiqué M. Retailleau.