Organiser un giron, "l'occasion d'une vie" pour Daniel Bovet
Premier giron de la saison, Autigny 2025 ouvre ses portes dans une semaine. Le président du comité d'organisation donne un aperçu de l'événement.

Broc, Torny, Murist ou encore Châtel-Saint-Denis. Les fêtes de jeunesses animent l'été un peu partout dans le canton de fin juin jusqu'à mi-août. C'est à Autigny, en Sarine, que démarre la saison. Le 27e giron des jeunesses sarinoises ouvre ses portes le 25 juin et il ne reste que quelques jours aux organisateurs pour tout mettre en place. Radio Fribourg fait le point sur les préparatifs avec le président du comité.
Radio Fribourg: Votre thème pour cette édition, ce sont les styles musicaux. En tant que président, à quelle chanson ressemble votre vie en ce moment?
Daniel Bovet: Ma vie est assez mouvementée, il y a du rythme, alors je dirais Master of Puppets de Metallica! Le gros des préparatifs est fait, maintenant on peaufine les détails, on essaie de boucher les trous des derniers bénévoles et on met les derniers copeaux.
Vous êtes vous-même un ancien membre de la jeunesse d'Autigny. Organiser un giron dans votre village, qu'est-ce que ça représente pour vous et pour les habitants?
Un Giron de Musique c'est tous les 40 ans et un Giron de Jeunesse, tous les 30 ans. Donc c'est l'opportunité d'une vie. Je ne sais pas si c'est une opportunité ou une pénalité, mais c'est un honneur, on ne le fait qu'une fois, j'espère.
Mes ancêtres ont organisé le deuxième giron en 1996. Pour comparer, l'entrée du samedi soir, ça devait être Disco Popline avec une centaine d'entrées. Aujourd'hui, on parle de 30 à 40'000 personnes.
En parlant d'ordre de grandeur, justement: un terrain de près de 20 hectares, une place de fête de quatre hectares, une cantine, des bars, des jeux... En termes de construction, quel a été le plus grand défi pour vous?
Le plus grand défi, c'est la synchronisation entre les démontages et le stockage. J'ai une équipe de construction et de décoration. Ce sont des gens très impliqués, ils font un travail de fou pour garder le contrôle et la vision d'ensemble sur le projet.
On doit quand même être capable d'absorber entre 30 et 40'000 personnes si elles arrivent le soir. On essaie de garder le budget haut, à 850 000 francs. C'est un budget élevé. Ce n'est pas le plus gros qu'il y a eu, mais ça reste une grosse fête, sans vouloir entrer dans la démesure.
Les girons, c'est bien sûr le cortège, la fête, des rencontres et des jeux. C'est aussi beaucoup d'alcool consommé. À Autigny, 25'000 litres de bière sont prévus. De l'alcool qui est consommé par des jeunes, parfois des très jeunes. En tant qu'organisateur, est-ce une inquiétude pour vous de limiter les excès et les accidents?
Moi, je n'ai pas d'inquiétude. On a fait des rencontres à répétition avec la préfecture. Le cadre est fixe avec la Préfète. On sait qu'on doit contrôler les âges. Si quelqu'un de moins de 16 ans commande de l'alcool avec son bracelet, il ne pourra pas le payer, car le bracelet va le bloquer.
Aussi, pour la première fois, la vente d'alcool fort en pichet est interdite. On est les premiers à mettre ça en place, sauf pour la suze coca, qu'on a en pression, et la bière. Donc, il n'y aura plus de vodka vendue au litre, par exemple. Ça, c'est la prévention.
Un autre enjeu qui touche les festivals, ce sont les agressions sexuelles et le harcèlement. Comment est-ce que ce problème a été pris en compte, cette année?
On est accompagné par AdO Preventeam (association fribourgeoise active dans la lutte contre les violences, ndlr.) et la police. On a été sensibilisés sur le thème et on a pris des précautions. Je ne dévoilerai peut-être pas tous les détails là-dessus. Mais, chaque personne harcelée, ou se sentant harcelée, ou droguée, peut venir chez nous. Elle sera prise en charge de manière très professionnelle. Il n'y aura pas de soucis.
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