"On est un pays exemplaire sur le bien-être animal"

Un agriculteur de La Roche a ouvert ses portes à La Télé, à quelques jours du scrutin sur l'élevage intensif. Le comité du oui tempère.

A l'élevage des Kolly, en Gruyère, on estime que la Suisse figure parmi les pays les plus exemplaires en termes de bien-être animal. © La Télé

Le texte soumis au vote dimanche demande des lois plus strictes concernant l'élevage des animaux de rente. Mais Fabien Kolly, éleveur, estime en faire déjà assez: "Je pense qu'au niveau du bien-être animal, on est un pays exemplaire. Il est important de se souvenir que notre devoir, c'est de produire suffisamment pour nourrir la population."

L'éleveur soutient encore qu'il est déjà attentif au bien-être des animaux, leur bonne santé étant, selon lui, la preuve qu'ils disposent du nécessaire. Si l'initiative venait à être acceptée, la production des Kolly pourrait être divisée par huit. 

Différenciation dans la législation

Mais le comité d'initiative tempère les réactions au texte. Il tient à rappeler que les nouvelles réglementations ne toucheraient pas toutes les exploitations.

"Les élevages visés sont ceux où on fait en sorte que les animaux grossissent et meurent le plus rapidement possible, où ils sont vus comme des produits et non des animaux, précise Julia Huguenin-Dumittan, membre du comité OUI contre l'élevage intensif. Les élevages extensifs, des vaches qui paissent en plein air comme on en voit partout dans la campagne fribourgeoise, ne sont pas concernés."

3300 exploitations en tout seraient touchées. Certains éleveurs seraient susceptibles d'arrêter de produire au vu des nouvelles conditions, avec le risque d'augmenter les importations. Pour y remédier, le texte prévoit une clause qui exige que toutes les importations soient conformes aux nouvelles normes qui seraient adoptées en Suisse.

La Télé - Stefano Gualano / Adaptation Web: Rémi Alt
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