Des centaines de Pro-Palestiniens arrêtés
La police britannique a arrêté plus de 400 personnes samedi à Londres lors d'une manifestation de soutien au groupe Palestine Action. Ces interpellations s'ajoutent à des centaines d'autres au Royaume-Uni depuis l'interdiction, très critiquée, de cette organisation.

Les forces de l'ordre avaient averti qu'elles interpelleraient toute personne qui afficherait son soutien explicite à ce mouvement, classé comme "terroriste" par le gouvernement travailliste au début juillet à la suite d'actes de vandalisme, notamment sur une base de l'armée de l'air.
Mais plusieurs centaines de personnes ont bravé le risque à partir de la mi-journée devant le Parlement britannique, brandissant des pancartes "Je m'oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action". Des tensions ont eu lieu entre les forces de l'ordre et des participants qui ont tenté d'empêcher les arrestations.
Au total, la Metropolitan Police a annoncé dans la soirée qu'elle avait arrêté au moins 425 personnes, dont la majorité pour soutien à une organisation interdite et plus de 25 pour violences sur ses agents.
"Nos agents ont été frappés, se sont fait cracher dessus et ont été visés par des objets lancés par des manifestants", a déclaré dans un communiqué Claire Smart, qui a coordonné l'opération de maintien de l'ordre, dénonçant un niveau de violences "intolérable".
D'autres manifestations
La police de la capitale britannique a indiqué avoir déployé plus de 2500 agents pour encadrer une série de manifestations pro-palestiniennes dans la journée, dont une marche de soutien, qui, selon elle, a réuni plus de 20'000 personnes et n'a donné lieu qu'à "très peu d'interpellations".
Mais la situation a été plus tendue lors du rassemblement distinct qui avait été organisé par le groupe Defend Our Juries, qui proteste contre l'interdiction de Palestine Action. Ce groupe revendiquait de dénoncer "la complicité britannique" avec l'Etat d'Israël, en particulier sur la question des ventes d'armes.
Cette mesure a été jugée "disproportionnée" par l'ONU et dénoncée par des organisations de défense des droits humains et des personnalités.
Avant la mobilisation de samedi, plus de 800 personnes avaient déjà été arrêtées depuis juillet et 138 inculpées de soutien ou d'incitation au soutien à une organisation terroriste. Elles risquent pour la plupart six mois de prison. Celles considérées comme des organisateurs des rassemblements risquent jusqu'à 14 ans d'emprisonnement.
La cofondatrice de Palestine Action, Huda Ammori, a été autorisée à contester en justice l'interdiction du mouvement. Une audience est prévue en novembre.