"Chaque visite d'enfant est une histoire qui se réinvente"

Depuis 1993, la Fondation Théodora organise et finance des visites d’artistes professionnels dans les hôpitaux et institutions spécialisées de Suisse. Le tout premier programme, celui des Docteurs Rêves a fait la renommée du projet. Les artistes-clowns, formés spécialement pour intervenir dans les hôpitaux, se transforment en personnages imaginaires et créent des moments magiques au chevet des enfants. Leur présence est bien plus qu'un simple divertissement: ils utilisent le pouvoir du jeu, de la musique, du mime et de la fantaisie pour créer un environnement propice à la guérison.

Dans leur blouse de Docteurs Rêves se cachent des dizaines de jouets et accessoires. "Je dirais que ma botte secrète, ce sont les bulles", confie Catherine Porta, alias Docteure Rêves Didou depuis plus de 25 ans. "Elles permettent un chemin de rêve et de surprise qui dessine un lien avec l'enfant dans le moment présent. La musique est, elle aussi, beaucoup utilisée par les artistes lors des visites, que ce soit pour des berceuses, des chansons à chanter ou des mélodies à danser".

A Fribourg, l’Hôpital cantonal collabore avec la Fondation depuis 1996. Au total, ce sont 7'306 heures de visites, soit plus de 40'180 enfants qui ont reçu la visite d'un Docteur Rêves. Il y a actuellement 6 artistes qui se partagent les visites au sein de l'établissement sur deux journées, les mardis pour le programme "Opérations Rêves" qui consiste à amener les petits patients jusqu'en salle d'opération et le programme "Docteur Rêves", celui des visites en chambre.

Les Docteurs Rêves sont de plus en plus demandés, c'est pourquoi la Fondation Théodora a lancé une grande campagne de recrutement. Au total, plus de 200 candidatures ont été envoyées, l'heure est maintenant à la sélection des différents profils. "Une fois engagés, les différents artistes suivent une formation à l'Académie de Théâtre Dimitri, au Tessin pour peaufiner leur jeu mais aussi au sein de la Haute Ecole de Santé de La Source pour tout le côté médical qui est également très important", développe Tamara Attali, chargée de communication.